ENFANT ET
ANXIETE
Outil
de développement de l'enfant
Le
trouble
Définition
DSM III-R
Définition
Quelques
éléments
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de l’anxiété proprement dite,
préparation aux situations
génératrices de stress ou d’angoisse,
désensibilisation
à l’angoisse, remise en cause de
l’hypervigilance. Un outil complet
de remise en cause des crises d’angoisse ou crises de
panique. En
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Le trouble
Angoisse de séparation
Outil
de développement de l'enfant
Le
trouble
Définition
DSM III-R
L’angoisse
de séparation : outil nécessaire du
développement
de l’enfant
Avant
d’aborder le trouble Angoisse de séparation, il
convient de décrire
ce que l’on nomme Angoisse de séparation
développementale
: l’angoisse de séparation est un
repère fondamental et nécessaire
dans le développement d’un enfant. Il est le
révélateur
de l’attachement :
-
Deux premiers mois : le bébé recherche les
stimulations sensorielles,
qui l’apaisent.
-
Trois à six mois : peur de la solitude. Le nourrisson est
apaisé
par une présence, quelle qu’elle soit.
-
A six, sept mois : l’attachement se personnalise, devient
sélectif.
Il y a les familiers qui apaisent et les étrangers qui
inquiètent
ou font peur.
L’angoisse
de séparation développementale est donc une
étape
importante, dans le sens où elle permet et
révèle
de nouvelles compétences :
-
Discrimination, capacité de comparaison
-
Différenciation, personnalisation des réponses
émotionnelles
selon la situation et les informations perçues.
-
L’attachement met en place un réseau de
stabilité, de confiance
qui stimulent l’envie de découverte à
partir de la base maintenant
connue et différenciée.
Différence
avec le trouble Angoisse de séparation, traité
plus loin,
l’angoisse de séparation
développementale va disparaître
peu à peu. A 18 mois, les séparations vont
être mieux
tolérées : la maman ou la figure
d’attachement va rester
réelle, vivante, bien qu’absente, grâce
à une représentation
mentale qui s’élabore.
Ainsi
peuvent s’enchaîner, développement des
compétences
sociales, accès à la culture, aux divers
apprentissages jusqu’à
la conquête de l’autonomie.
L’angoisse
de séparation développementale est donc la
première
étape, naturelle et nécessaire de tout
apprentissage.
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L’angoisse
de séparation en tant que trouble
Anxiété
excessive lorsque l’enfant est séparé
des personnes auxquelles
il est attaché.
Trois
séries de signes (Mouren-Simeoni et coll.) :
1)
Détresse
Détresse
(pleurs, colères, angoisses jusqu’au trouble
panique) lors de la
séparation, pour le jeune enfant mais aussi lorsque la
séparation
est imminente lorsque l’enfant peut anticiper,
prévoir ou appréhender.
Selon
l’âge, les manifestations somatiques sont diverses :
-
chez l’enfant : nausées, maux de tête,
maux d’estomac
-
chez l’adolescent : palpitations, tremblement, sensations
d’évanouissement,
gêne ou oppression respiratoire, …
L’accessibilité
aux proches et surtout à la mère est le souci de
chaque instant.
Les enfants restent au plus proche de leur mère ou prennent
régulièrement
et systématiquement des informations sur sa
présence.
Conséquemment,
l’enfant paraît souvent capricieux, exclusif ou
colérique
mais peut également, par peur de la séparation
adopter une
attitude sérieuse, obéissante, toujours
tournée vers
le plaisir de l’entourage.
2)
Rumination, préoccupations morbides
Les
craintes de l’enfant portent essentiellement sur sa famille
ou sur lui-même
(maladies, accidents, agressions, rapt, terreurs nocturnes tournant
autour
de la séparation, de la mort…).
Ces
peurs peuvent, avec l’adolescence se transformer en
obsessions ou prendre
la forme d’une anxiété
généralisée,
plus diffuse mais souvent morbide.
3)
Nostalgie et désir de réunion familiale
Malaise
lors de l’éloignement, pensée
obnubilée par des images
de retrouvailles, …
Schématiques,
ces trois séries de signe sont bien sûr
présentes à
des degrés divers selon l’enfant. De
manière constante et
diffuse, de manière sporadique mais aigüe, le
trouble angoisse
de séparation peut prendre de nombreux visages.
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Angoisse
de séparation selon le DSM III-R
A.
Anxiété excessive concernant la
séparation d’avec
les personnes auxquelles l’enfant est attaché,
comme en témoignent
au moins trois des manifestations suivantes :
(1)
Peur irréaliste et persistante d’un danger
possible menaçant
les personnes auxquelles l’enfant est principalement
attaché, ou
peur que celles-ci partent sans revenir.
(2)
Peur irréaliste et persistante qu’une catastrophe
imminente ne sépare
l’enfant d’une des personnes auxquelles il est
principalement attaché
: par exemple, l’enfant va se perdre, être
kidnappé, victime
d’un accident…
(3)
Réticence persistante ou refus d’aller
à l’école afin
de rester à la maison ou auprès des personnelles
auxquelles
il est principalement attaché.
(4)
Réticence persistante ou refus d’aller dormir sans
être près
d’une personne à laquelle il est principalement
attaché,
ou d’aller dormir en dehors de la maison.
(5)
Evite systématiquement de rester seul à la
maison, notamment
s’agrippe et suit comme une ombre les personnes auxquelles il
est principalement
attaché.
(6)
Rêves angoissants répétés
à thème
de séparation.
(7)
Plaintes somatiques (par exemple : maux de tête, douleurs
abdominales,
nausées, vomissements) très souvent les jours
d’école,,
ou en d’autres occasions quand il y a anticipation
d’une séparation
d’avec les personnes auxquelles l’enfant est
particulièrement attaché.
(8)
Signes ou plaintes répétitives d’une
angoisse extrême
lors d’une séparation anticipée de la
maison ou d’avec une
personne à laquelle l’enfant est principalement
attaché.
Par exemple : crises de colère ou pleurs, demandes
pressantes aux
parents de ne pas partir.
(9)
Plaintes à répétition,
témoignant d’une angoisse
extrême quand l’enfant est
séparé de la maison ou d’avec
les personnes auxquelles il est principalement attaché. Par
exemple
: veut retourner à la maison, a besoin d’appeler
les parents quand
ceux-ci s’absentent ou quand il n’est pas
à la maison.
B.
Durée
de la perturbation : au moins deux semaines
C.
Survenue avant l’âge de dix-huit ans
D.
Ne survient pas exclusivement au cours de
l’évolution d’un trouble
envahissant du développement ou d’un trouble
psychotique.
Jérôme
Boutillier
Thérapeute et coach
Enseignant à l'Institut Normand de Coaching et
de Thérapies Brèves
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Le refus
scolaire anxieux
Définition
Quelques
éléments
Définition
Phobie
scolaire : « enfants qui, pour des raisons irrationnelles,
refusent
d’aller à l’école et
resistent avec des réactions
d’anxiété très vive ou de
panique quand on essaie
de les y forcer» Ajuriaguerra
L’anxiété
se produit :
-
Lors du départ
-
Lorsque la situation est envisagée (appréhension)
Le
refus scolaire anxieux est hétérogène.
De nombreux
mécanismes et phénomènes cohabitent.
Le
refus scolaire anxieux peut être du par exemple :
-
A un territoire phobique (phobie sociale, anxiété
de performance,
phobie spécifique…). Les stimuli vont alors
être internes,
propres à l’enfant : pensées,
croyances, distorsions cognitives
(« je suis nul »…),comportements,
…
-
A l’angoisse de séparation. Les stimuli
sont alors externes
ou « systémiques ».
(séparations, relations
sociales, structure familiale...)
Le
terme refus scolaire ou phobie scolaire n’est pas un
diagnostique. Il convient
d’en poser un afin de mettre en place une aide
adaptée.
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Quelques
éléments
-
Le refus scolaire anxieux est à on paroxysme à
des moments
clés : de 5 à 7ans (entrée au CP),
à 11 ans
(entrée en 6ème), à
l’adolescence (14 ans).
-
Le refus scolaire anxieux représente 11 à 14 % de
la population
scolaire.
-
Il s’agit souvent du dernier enfant quand il est question
d’angoisse de
séparation.
-
La maman est souvent décrite comme hyper-protectrice et
inaffective
(difficulté à exprimer, montrer ses sentiments).
La maman
a souvent eu des difficultés anxieuses (comme des tendances
agoraphobiques),
des troubles anxio-dépressifs ou elle-même des
difficultés
du même ordre pendant l’enfance. Dans
l’angoisse de séparation,
on peut observer par exemple des enfants utilisés comme
objets contra-phobiques
par la maman. Dans une affaire de dépendance, il y a de
toute manière
toujours deux personnes.
-
Le père est assez souvent absent, concrêtement
(travail) ou
familialement (rôle secondaire attribué ou
auto-attribué).
Jérôme
Boutillier
Thérapeute et coach
Enseignant à l'Institut Normand de Coaching et
de Thérapies Brèves
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