Les
normes
médicales
En
préambule,
voici un tableau qui présente des considérations
générales sur le rapport poids-taille, venant
entre autre relativiser certaines exigences et
autres stéréotypes fréquents :
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Réflexion
et
chiffres
w
La
situation
aujourd’hui en France est à peu près la même
qu’aux Etats-Unis en 1985.
w
Le
pourcentage
des personnes en surpoids est de 40%, celui
des personnes souffrant d’obésité de 10%.
w
18%
de
surpoids chez l’enfant et 3% d’obésité
w
Toutes
les
tranches d’age sont concernées par cette
augmentation.
w
Ces
différents
chiffres font employer le terme d’ «épidémie
mondiale » à l’Organisation Mondiale pour la
Santé (1,7 milliard de personnes en 2003)
w
60%
des
décès sont dus à des maladies chroniques qui
présentent un lien avec l’obésité.
w
Les
chiffres
sont plus importants dans le sud que dans le
nord.
A
noter que l’obésité modérée ne pose pas
nécessairement de problèmes de santé. La santé est
à prendre en considération en cas :
w
de
problèmes
de santé directement directement mis en
relation avec le surpoids (diabète,
problèmes cardiaque, problèmes artériels,
difficultés respiratoires, problème aux
grosses articulations ou à la colonne
vertébrale) .
w
d’examens
biologiques
anormaux directement mis en relation avec le
surpoids : glycémie, cholestérol, acide
urique ou tension artérielle trop
élevée.
L’expérience
montre
que de nombreuses personnes se situant entre
poids normal et obésité modérée, c’est-à-dire
dans la normale médicale, prennent un risque
essentiel : mettre en place un régime
inadapté, sombrer dans le phénomène yoyo pour
terminer… en surpoids. De nombreuses personnes
en surpoids ont commencé leur soucis
alimentaires par un « petit régime pour perdre
3 ou 4 kilos ».
D’après
l’Enquête
nationale ObEpi 2003
Obésité
et
causes
w
Facteurs
génétiques
et héréditaires : les
gênes
ne font pas prendre du poids mais facilitent une
prédisposition. Le poids d'une personne est liée
à 80% à ses parents naturels. le patrimoine
génétique concerne différents facteurs qui
interviennent dans la prise de poids (ou non) :
métabolisme, capacité à fabriquer des graisses
et à les stocker, seuil de satiété, appétit...
Mais présenter une prédisposition ne veut pas
dire que la minceur est objectif illusoire. Il
s'agit simplement d'adapter son alimentation à
son patrimoine.
w
Facteurs
environnementaux
:
le contexte, familial, social, intimement lié à
la génétique intervient de manière conséquente
dans l'obésité. Autant par l'exemple d'une
alimentation inadaptée que par la démarche
inverse : restriction cognitive,
hypervigilance voire régime imposés par un
environnement sensibilisé au problème, qui
provoquera à moyen terme l'effet inverse et la
prise de poids (contrôle - perte de
contrôle).
w
Problèmes
de
santé : traitements
médicamenteux,
maladies endocriniennes peuvent être à l'origine
d'une prise depoids.
w
Troubles
alimentaires
:
au moins la moitié des obésités sont la
résultante de troubles alimentaires, hyperphagiques
(boulimie sans stratégies compensatoires).
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Obésité
et
conséquences
w Maladies
du cœur : une
personne souffrant d’obésité présente 6 fois plus
de risque d’un problème cardiaque.
w Hypertension
artérielle : l’hypertension
artérielle
est plus fréquente chez les personnes
obèses.
w Taux
élevé de cholestérol dans le sang : taux
qui prédispose à un problème cardiaque ou une
pathologie des vaisseaux sanguins.
w Diabète
de type 2 : une
personne souffrant d’obésité a 10 fois plus de
risque de développer un diabète de type 2 (aux
Etats-Unis, le dibète de type 2 est la troisième
cause de décès.
w L’apnée
du sommeil : l’apnée
du sommeil est fréquente chez des personnes
souffrant d’obésité. Cela peut entrainer fatigue,
baisse de l’attention mais aussi des soucis
cardiaques.
w Insuffisance
respiratoire : toute
activité demandant plus d’oxygène, la gêne
respiratoire peut être importante, altérant
l’activité du sujet.
w Maladie
de la vésicule biliaire :
la maladie de la vésicule biliaire est plus
fréquente chez les personnes obèses, en partie en
raison des multiples régimes.
w Incontinence
à l'effort : comme
dans certaines grossesses, l’abdomen volumineux
peut entraîner une incontinence occasionnelle (en
toussant, éternuant, riant…)
w Usure
prématurée de la colonne vertébrale :
arthrite, hernie, sciatique peuvent être une
conséquence de l’obésité.
w Usure
de certaines articulations : usure
au
niveau des hanches, genoux, chevilles et des pieds
qui doivent supporter la plus grande partie du
poids du corps.
w Stase
veineuse :
le poids peut provoquer œdème et fragilisation
de la peau dans les veines de la jambe
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Motivations
à
perdre du poids
Voici
quelques
exemples de motivations officielles et conscientes
w La
santé
Les
statistiques
médicales décrivent l’obésité massive comme
dangereuse. La santé constitue donc une
motivation légitime et utile à la perte de
poids. Ceci est par contre vrai, s’il s’agit
d’une perte de poids définitive. Car une
alternance répétitive de perte/prise de poids
nuit généralement plus à la santé qu’une obésité
stable.
w La
forme physique, le bien-être
Perdre
du
poids participe effectivement à la santé
physique et au bien-être. C’est également une
motivation importante, étant entendu que la
forme physique dépend entre autres également
de la tonicité musculaire et que le
bien-être est en fait un phénomène
mutli-factoriel.
w Améliorer
son image auprès des autres
Il
s’agit
d’une motivation fréquente est fondée là
encore. Mais perdre du poids ne suffit pas
nécessairement devenir beau, séduisant ou
attirant. D’autres évolutions (autant
musculaires que psychologiques) sont
nécessaires.
w Améliorer
l’image et l’estime de soi
Poids
et
mésestime de soi sont souvent mis en relation.
Une perte de poids peut effectivement apporter
un sentiment ou une période de réassurance,
une augmentation hélas souvent temporaire de
la confiance en soi. Mais la seule perte
de poids constitue un miroir aux alouettes.
Une évolution psychologique parallèle est
nécessaire pour un résultat durable.
Ces
quelques
exemples de motivation sont fondés et peuvent
constituer des objectifs. Mais, comme le
démontrent l’importance et la quantité des
problèmes de poids, ils ne se suffisent que
rarement à eux-mêmes. L’approche psychologique
de la perte de poids trouve là son utilité et
son importance : elle permet d’établir les
fondements d’un changement adapté, écologique
(respectant l’équilibre de l’individu) et
durable.
Quelques exemples de
motivations officieuses et souvent
inconscientes :
w Le
régime anxiolitique :
faire un régime, c’est contrôler. Quand un
sujet perd le contrôle dans différents
registres de sa vie. Le régime permet de
réintroduire l’idée de contrôle : dans tout ce
chaos, je contrôle enfin quelque chose (mon
alimentation et mon poids). Mais ceci
constitue ce qu’on appelle illusion de
contrôle (l’anorexie peut d’ailleurs dans
certains cas constituer le paroxysme de ce
phénomène).
w Le
régime anti-dépresseur :
le régime peut tout à fait constituer une
occasion de se montrer qu’on est capable de
quelque chose, d’avoir un objectif et de
l’atteindre. La personne qui se considère
comme une incapable trouve une occasion de se
sentir compétente. Un régime peut constituer
également une opportunité de s’occuper, de
tromper ennui ou inertie.
Ainsi,
anxiété
ou déprime, de nombreuses personnes font un
régime… quand elles se sentent mal. Ce qui ne
laisse guère présager d’espoir quand à
la réussite du régime ou à
l’amélioration du bien-être psychologique.
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Un
exemple
de cercle vicieux
Des
phénomènes
cognitifs viennent installer le sujet dans
différents cercles vicieux, venant accentuer
encore la difficulté.
Les
postulats,
schémas et croyances en matière de perte de
poids et de régime sont nombreux. Parmi eux,
la restriction cognitive, phénomène social et
courant, consiste à se nourrir en fonction de
règles plus ou moins exigeantes … On ne mange
plus en fonction de ses goûts ou de ses
besoins mais de ce qu’il faut manger selon
telle ou telle théorie ou tel ou tel régime.
Ce qui peut sembler étonnant quand on constate
l’inefficacité de ces régimes et donc de ces
principes et règles. Ces théories sont
essentiellement construites sur la base
d’interdictions et d’obligations.
En
plus
d’être inefficace, ce phénomène entraîne des
effets pervers :
w Manger
n’est
plus quelque chose de naturel : appétit,
satiété, régulation naturelle des besoins
physiologiques, besoins caloriques… son niés.
Des compétences naturelles se perdent et la
confiance qu’on peut leur porter également.
w L’idée
de
contrôle alimentaire se met en place. Et
chaque étude psychologique est là pour nous
montrer que plus il y a de contrôle, pus il y
aura… perte de contrôle.
w Interdit
et obligation constituent deux notions parmi
les plus insupportables pour tout être humain.
Tôt ou tard, il y aura violation de
l’interdit.
w Le
régime
introduit un contrôle conscient sur ce qui en
grande majorité inconscient. Or l’inconscient
n’a pas du tout le même fonctionnement.
L’inconscient n’intègre pas par exemple les
négations du type « ne pas », qui sont des
abstractions de langage. Ainsi si une personne
se tient un discours d’interdiction du type :
« Je ne vais pas manger de chocolat »,
inconsciemment, le message qui passe est « Je
vais manger du chocolat ». Tout interdit de ce
type renforce et l’envie, et la dépendance à
l’insu de la personne.
w Comme
toute manifestation anxieuse, on aboutit à un
paradoxe : « si je tolère qu’un événement E se
produise, il ne se produit pas ». Ainsi, « si
je tolère de prendre du poids, je ne prends
pas de poids » et à l’inverse « si je ne
tolère pas de grossir, je grossis ».
Le
régime
provoque donc une montée de l’envie, un excès
de contrôle et... une perte de contrôle
inévitable. En vertu des règles
imposées, l’écart est de plus mal vécu car il
n’apporte pas satisfaction (perte de
sensation, frustration, culpabilité…) : cercle
vicieux qui nécessite un réconfort le plus
souvent… alimentaire.
Causes
des
débordements alimentaires
Les causes des débordements alimentaires
sont globalement de deux ordres :
w
Physiologiques
:
fringale, hypoglycémie.
w
Psychologiques
:
restriction alimentaire, hyper-contrôle,
utilisations diverses de la nourriture
pour faire face à des difficultés
d’ordre psychologique. L'abord
psychologique de la perte de poids va
donc se pencher sur ces aspects.
Perdre
du
poids… après des régimes
Les
phénomènes
cognitifs décrits plus hauts font donc du
régime et des préceptes sociaux au sujet de
l’alimentation des éléments participants à la
prise de poids. Commençant il y a quelques
années des thérapies portant sur la perte de
poids, je m’attendais plus ou moins à des
objectifs extravagants. J’ai été surpris de
constater qu’un projet fréquent est à peu près
de ce type : « Je voudrai simplement faire le
poids que je faisais avant mon premier régime
».
Ceci
induit
qu’une démarche de perte de poids comporte
souvent une forme de déprogrammation :
déprogrammation des schémas, croyances
acquis par le sujet au cours de sa vie
(schémas familiaux, parentaux, sociaux…)
et au cours de ces régimes (divers plans
caloriques, règles variées et diverses
voire opposées).
Régimes,
croyances
et restriction
Plutôt
que
de causes, on peut parler de trouble
multifactoriel. Quelques éléments
pouvant participer à la construction
d'un problème de surpoids ou d'obésité
:
è
Régimes
:
dans un trouble qui alterne
contrôle-perte de contrôle, il n’est
pas rare de trouver un surpoids (ou
évalué comme tel). Après un régime
pour quelques kilos jugés de trop,
apparition des crises de boulimie. Si
un ou plusieurs membres de la famille
ont éprouvé eux-mêmes des problèmes de
poids, l’atmosphère cognitive
(hypervigilance, restrictions,
croyances erronées sur les régimes…)
déjà en place favorise et développe le
phénomène. En tant que thérapeute,
j’ai d’ailleurs souvent été surpris,
travaillant avec des personnes en
surpoids, lorsqu’ils me présentent
leur objectif. Il n’est en général pas
illusoire ou irréel. La demande la
plus fréquente est « Je voudrais
retrouver le poids que je faisais
avant mon premier régime ». On voit
bien ici, que le problème identifié
comme tel à posteriori, c’est … le
régime.
è
Alimentation
et
croyances :
les régimes fleurissent un peu
partout. Tous pour produire hélas un
même résultat : inefficace. Mais chose
étonnante, s’ils n’apportent pas
satisfaction, ils n’en laissent pas
moins des traces : des stéréotypes et
règles alimentaires erronées voire
néfastes qui demeurent plus ou moins.
Informations fausses, contradictoires
cohabitent dans un système de croyance
nutritionnel chaotique. Car une des
spécificités de l’être humain est de
croire que si quelque chose n’a pas
réussi,… c’est qu’il n’en a pas assez
fait. Ce que l’on nomme faire « encore
plus de la même chose ». L’être humain
ne remet pas en cause les règles et
postulats mais sa capacité à s’y
conformer.
Et
pour que le dossier soit bien lourd, à
la frustration s’ajoute la culpabilité.
Les publicités pour les régimes
accentuent ce phénomène, employant des
starlettes sous contrat, qui viennent
démontrer l’efficacité de la méthode. On
ne montre d’ailleurs pas ces égéries 10
ans après, légèrement plus engoncées
dans leurs robes de soirée aux Césars et
on ne connaît pas au moment de leur
splendeur sylphide les stratégies
employées (liposuccion, purges,
vomissements, hyperactivité physique…
?) pour satisfaire au contrat.
Quelques
exemples
des
régimes les plus pratiqués (et néanmoins
complètement curieux) :
Régime
n°1
: privé de glucides, non-limité en
aliments riches en lipides ou en
protéines. Yoyo, dangereux et
non-pédagogique.
Régime
n°2
: privé de matières grasses, sucres,
féculents, légumes secs et des laitages.
Promesse de Yoyo et dangerosité à moyen
terme. Non-pédagogique.
Régime
n°3
: dissocié, non-dangereux et malin car
il joue sur la lassitude, qui
malheureusement entraînera un retour au
point de départ. Non-pédagogique et
yoyo.
Régime
n°4
: pauvre en glucide et trop riche en
graisse. Non dangereux à court terme.
Yoyo inévitable dès retour à une
alimentation normale. Pédagogie
folklorique.
Cet
exposé
aurait
un fort pouvoir comique s’il ne
s’agissait pas de santé physique et
mentale. Les régimes pratiqués sont
inefficaces et peuvent être subdivisés
comme :
- Carencés
- Marqués par l’interdit
- Spartiates
Dans
les trois cas, en dehors de toute
considération d’ordre médical, la
réaction humaine et naturelle
correspondante se mettra en place :
- A la carence succède
l’abondance
- A l’interdit succède la
transgression
- Au régime spartiate
succède le lâcher-prise
Ayant
plus ou moins traversé ces différentes
démarches, le sujet est en proie à un
système de postulats, de croyances
complètement irrationnel. L’être humain
ayant besoin de cohérence, il ne
va pas remettre en cause le système mais
le rationaliser, tant bien que mal, pour
justifier ses actes et évoluer en
fonction de ce chaos personnel.
Par
l'auteur de cet article :
En
terminer
avec
la boulimie
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Perdre
du
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sophrologie et programmation neuro
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poids et les troubles alimentaires du
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r
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