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Par J.
Boutillier
Définition Programmation
neuro-linguistique
» ? Quel nom bizarre ! Effectivement, la légende dit que
Richard
Bandler,
co-fondateur de la PNL avec J.
Grindler,
a crée ce terme pour impressionner des forces de l’ordre
qui s’inquiétaient de son activité professionnelle. De
la même manière ce terme aurait été gardé, ajouté à une
kyrielle d’autres termes alambiqués pour impressionner
des éditeurs frileux. Au-delà de cette terminologie
difficile, la PNL propose une "boite
à
outil du communicateur"
aussi pertinente
qu'efficace.
w
Programmation : tout
au
long de notre vie, nous
programmons des façons d’être, de
penser, de se comporter en
fonction
de ce nous vivons (expériences), rencontrons
(modèles). Chaque action peut être présentée comme un
programme (de réussite, d’échec etc…). Ainsi, face à une
situation identique, plusieurs personnes vont mettre en
place des programmes
différents, car personnels.
Tout programme
peut être décodé pour
être ensuite rendu plus performant ou adapté au bien-être,
par exemple. w Neuro
:
cette capacité à mettre en place des programmes personnels
repose sur nos capacités neurologiques. Cerveau, système
nerveux, sens nous permettent d’appréhender le monde
extérieur, de percevoir, stocker et organiser
l’information à notre manière et de mettre en place telle
ou telle réponse en fonction ce qui se passe autour de
nous, ce qu’on appelle fonction associative (association
stimulus-réponse). w Linguistique
:
langage verbal et
non-verbal
consituent le révélateur
essentiel de ces fonctionnements
internes. Tout est
communication, et produit les informations qui
reflètent cette manière personnelle de se représenter et
d’appréhender le monde.
Ainsi,
chacun
construit sa carte de la
réalité (schémas de pensée, croyances et états
internes, stratégies mentales, système de perception…).
Elle détermine le sens attribué au vécu, ainsi que le
panel de choix et solutions possibles (comportements).
Cette notion de carte est issue de la sémantique générale
et d’Alfred Korzybsky
son fondateur qui écrit (Aspect
of
theory of syntax,
1965) :
« La carte n’est pas le territoire qu’elle représente » La
PNL apporte les outils permettant donc de
préciser la « carte de la réalité » que
l’individu a mise en place et de
le rencontrer sur ce territoire personnel. Une
fois
identifiés la représentation du monde et les modes de
fonctionnement du sujet, on peut installer
la
relation dans ce monde personnel pour
développer
une communication épanouie et harmonieuse. On pourra
ensuite faire
évoluer
cette carte personnelle, à des degrés divers et en
fonction de l’objectif
d’intervention
(convaincre,
coacher,
améliorer
le bien-être, changer de fonctionnement…). PNL et communication efficace La
PNL
s'intéresse aux processus, concrets et opérationnels.
Elle permettra entre autres la précision et la
pertinence en communication :
w Avoir une stratégie d'objectif : déterminer un objectif et s'orienter vers celui-ci. w Etre "en tri sur l'autre" : observer l'interlocuteur, l'écouter, s'adapter à lui. w Créer et entretenir le rapport : installer le cadre et l'espace de la relation, être acteur de la communication. w S'adapter : privilégier le retour d'information et le traiter en s'adaptant. w Etre cohérent et pertinent : être en accord avec ses états internes et utiliser un langage de précision. L'individu et sa représentation du monde Comme
décrit
dans ls paragraphes précédents, un changement se traduit par
une évolution de la représentation du monde du sujet à
travers ses différents filtres personnels. La relation pour
être efficiente, doit donc s’installer et évoluer dans cette
carte de la réalité personnelle de l’individu. Les solutions
mises en place seront alors des solutions personnelles et
adaptées à son équilibre.
Une des compétences du thérapeute ou du coach sera donc de savoir identifier ce monde personnel, cette carte du réel pour ensuite la faire évoluer en y plaçant les interventions. Différents éléments en thérapie brève aident à cartographier cet univers intérieur d’un individu. Calibrer les états internes Calibrer,
c’est
observer de manière précise et approfondie les réactions
conscientes et inconscientes produites par le client alors
qu’il est en train de vivre un état interne particulier,
pour ensuite garder en mémoire cette association (état
interne-réactions conscientes et inconscientes).
Identifier les filtres de perception Le
premier
filtre mis en place par l’individu entre lui et la réalité
est construit par les sens. Le bébé appréhendra la réalité
en fonction de critères sensoriels : chaud/froid,
agréable/désagréable. La première étape avant
conceptualisation est sensorielle. Nos sens sont constamment
mis à contribution. Tout individu connaît cette stimulation
sensorielle. C’est l’organisation et le tri des informations
qui est personnel à chaque personne : la représentation
sensorielle de la réalité. Viendront ensuite
conceptualisation, choix, émotions, comportements…
1. Canaux sensoriels La
réalité
« café »
sera ressentie de diverses manières : pour un individu,
la couleur noire du café, pour un autre la chaleur de la
tasse sous les doigts ou le goût du liquide dans la bouche,
pour un autre encore le bruit de la cafetière et enfin pour
un dernier l’odeur du café.
Chacun perçoit la réalité selon un canal sensoriel privilégié. Ses canaux ici seront simplifiés en visuels, auditifs et kinesthésiques. Le canal kinesthésique comprendra dans cet ouvrage les sens du toucher du goût et de l’odorat mais aussi ce qui est lié aux sensations internes, au mouvement et à l’espace. Chacun possède un système de représentation sensoriel dominant, mais cela n’implique pas pour autant que d’autres systèmes n’entreront pas en jeu à un moment ou à un autre. On relève environ dans la population 50% de personnes à dominante visuelle, 30% à dominante auditive, 20% à dominante kinesthésique. Laissons-nous aller à un petit test : Répondez de façon spontanée aux questions suivantes en encerclant la lettre correspondante et voyez le résultat dans le corrigé. Source : ID Com International Inc. 1. Vous êtes en congé et il pleut : A- Pour vous, la journée est «perdue» B- Vous surveillez l'apparition de l'arc-en-ciel C- Vous aimez l'odeur de l'air et des feuilles mouillées D- Vous écoutez le bruit de l'eau sur le toit 2. Dans un grand magasin, vous êtes agacé par : A- Les annonces et promotions que l'on fait au micro B- Le changement de rayon des produits que vous achetez C- L'absence de vendeur ou de conseillère pour vous guider D- L'augmentation des prix. 3. A la station libre-service : A- Vous vous fiez au son du dispositif d'arrêt de la pompe; B- Vous surveillez au cadran la quantité et le prix; C- Vous profitez de cette pause pour prendre une bouffée d'air; D- Vous calculez votre consommation depuis le dernier plein. 4. En voiture, lorsque vous ne conduisez pas : A- Vous écoutez la radio; B- Vous en profitez pour regarder le paysage; C- Vous êtes relaxe et détendu; D- Vous avez tendance à conduire à la place du chauffeur. 5. Un chien ou un chat réclame vos caresses : A- Vous ne comprenez pas trop ce qu'il vous veut; B- Vous le prenez dans vos bras sans aucune gêne; C- Vous caressez doucement sa fourrure; D- Vous n'aimez pas trop ce contact. 6. Dans une foire, un cirque ou une exposition : A- Le bruit des machines et des gens vous agresse; B- La diversité et les couleurs des étalages vous charme; C- Vous vous mélangez à la foule qui se presse à un kiosque; D- Vous vous rappelez d'autres événements semblables. 7. Dans une salle de danse ou de spectacle : A- Vous trouvez la musique trop bruyante; B- Vous observez surtout les effets de l'éclairage; C- Vous sentez toute de suite s'il y a ou non de l'ambiance; D- Vous avez pris soin de réserver une table, bien sûr... 8. Au restaurant, vous appréciez tout d'abord : A- L'ambiance créée par la musique; B- La décoration de la salle à manger; C- Le confort des chaises; D- La variété et l'abondance du menu. 9. A votre réveil, vous remarquez : A- La sonnerie de votre réveille-matin; B- La lumière du jour à travers la fenêtre; C- Qu'il vous faut quitter la chaleur de votre lit; D- Vous anticipez ce que vous avez à faire aujourd'hui. 10. Dans le métro, le train, l'avion ou l'autobus : A- Vous écoutez les conversations des gens; B- Vous observez les autres passagers; C- Vous trouvez qu'il fait chaud ou froid; D- Vous êtes plongé dans vos pensées. 11. A l'intérieur d'une église, vous êtes frappé : A- Par la qualité du silence; B- Par la pénombre et la lueur des cierges et des vitraux; C- Par l'odeur de la cire ou de l'encens; D- Par rien de précis. 12. Vos voisins reviennent de voyage : A- Vous pensez au bruit, qui va recommencer; B- Vous trouvez qu'ils ont l'air reposé; C- Vous êtes bien content pour eux; D- Vous songez à vos prochaines vacances. 13. Sur la plage, votre attention est captée par : A- Le bruissement des vagues et les cris des oiseaux; B- La beauté du paysage et de l'environnement; C- L'odeur de l'air et des embruns; D- Vous analysez l'heure et l'à-propos de votre promenade. 14. Dans votre bain ou votre douche : A- En paix, vous y chantez ou écoutez de la musique; B- Vous rêvassez doucement; C- Vous aimez la douceur de l'eau chaude sur votre peau; D- Vous savez exactement pourquoi cela vous détend. 15. Vous achetez un vêtement : A- Parce que sa valeur et son prix vous satisfont; B- Parce que vous voyez qu'il vous va bien dans la glace; C- Parce que c'est le plus doux et le plus confortable; D- Parce qu'il vous paraît éminemment pratique. Additionner : un point à chaque A, deux à chaque B, trois à chaque C et quatre points à chaque D. Résultat : - Moins de 20 points vous êtes auditif. - Entre 21 et 35 points: vous êtes visuel. - Entre 36 et 45 points vous êtes kinesthésique. - Plus de 45 points: vous vous fiez à votre «dialogue intérieur». Il est possible aussi que vous soyez un auditif ou un visuel qui a développé son côté complémentaire et... qui a tendance à rationaliser. 3. Identifier le canal dominant de l’autre Différentes
informations
permettent de déterminer quel canal sensoriel le sujet
utilise de manière préférentielle :
w Signes non-verbaux : les indices non-verbaux sont nombreux : bien que ces éléments soient schématiques, ils participent à identifier la dominante sensorielle.
w Accès visuels : lorsque nous allons « chercher » l’information, l’activité cérébrale provoque des mouvements oculaires involontaires. Selon que cette information sera visuelle, auditive ou kinesthésique, les mouvements des yeux seront différents.
w
Prédicats :
lorsque nous nous exprimons, nous sélectionnons
inconsciemment un vocabulaire correspondant à notre canal
dominant. Ainsi pour dire qu’il est d’accord avec une
proposition, un visuel va dire : « je vois ce que
tu veux dire », un auditif « J’entends
bien », un kinesthésique : « Je sens bien
cette solution ». L’examen
des prédicats utilisés est donc un bon outil pour déterminer
le canal dominant d’un sujet. Voici quelques exemples de prédicats visuels, auditifs et kinesthésiques :
Pour obtenir des informations sur le canal dominant, il suffit de poser quelques questions et d’observer les prédicats utilisés dans la formulation de la réponse. Comment sais-tu cela ? Un visuel répondra : « Je vois bien que… » Un auditif répondra « Ca me parle. » Un kinesthésique « Je l’ai tout de suite senti… » 4. Les accès oculaires Les
accès
oculaires et leur observation permettent d’identifier quel
type de représentation interne met en place une personne
pour traiter l’information (lorsqu’elle se souvient,
réfléchit ou s’exprime). L’observation des yeux permet
d’avoir des indications en temps réel sur la structure de la
représentation, sur ses composants.
Les accès à gauche correspondent à la recherche de souvenirs (visuels ou auditifs) ou de sensations kinesthésiques. Par exemple, les mouvements oculaires qui accompagnent la réflexion qui suit cette question : « Où se sont passées vos dernières vacances ? » (recherche de souvenirs visuels ou auditif pour réaccéder à l’expérience et pouvoir donner une réponse). Les accès à droite correspondent à la fabrication d’une représentation visuelle ou auditive ou au dialogue intérieur (la personne entre en conversation avec elle-même). Par exemple, les mouvements oculaires qui accompagnent la réflexion qui suit cette question : « Comment imaginez-vous vos prochaines vacances ? » (fabrication d’une représentation future pour pouvoir répondre à la question). L’intérêt
des
mouvements oculaires est d’être immédiat et inconscient. Il
permet d’accéder au processus interne qui relie à
l’expérience et d’en préciser le déroulement, qui n’est
connu consciemment que de manière parcellaire.
Par exemple : « - Je l’ai vu en face de moi (yeux en haut à droite) et… je ne sais plus… (yeux en bas à droite qui donne une indication de dialogue intérieur) - Que vous êtes-vous dit ? » 5. Filtres généraux Nous filtrons donc la réalité, cela plutôt trois fois qu’une. Ces filtres généraux et leur utilisation par le sujet déterminent également des particularismes individuels. w Filtre neurologique : notre perception de l’extérieur dépend de notre cerveau, de notre système nerveux, de la perception par les sens… w Filtre culturel, social : nous apprécions la réalité selon les critères du groupe auquel nous appartenons. w Filtre personnel : chaque individu est unique, aura donc une conceptualisation du réel personnelle en fonction de ses différentes expériences (éducation, influence familiale, sociale, événements de vie…). Les submodalités Nous
encodons
tous le réel en utilisant les canaux de perception décrits
plus haut. Les submodalités représentent les détails de cet
encodage (comment nos 5 sens ont archivé, stocké une
expérience).
1. Première submodalité : Associé / Dissocié Cette submodalité est prépondérante. Si on est acteur d’un souvenir, on le vit de l’intérieur, sans recul : on voit, on entend, mais aussi on ressent à chaque rappel. Si on est spectateur, on se représente dans la situation, on peut établir un recul : on voit, on entend, mais on ne ressent pas. Ceci est important : quand on est dissocié, on ne ressent pas (kinesthésique : sensations corporelles…) D’un point de vue général, l’intérêt sera d’être : - Associé au positif - Dissocié du négatif 2. Quelques exemples de submodalités Les submodalités sont infinies. w Canal visuel : Associé/dissocié
- stable/flottant net/brouillé
lumineux/sombre
- focalisation/écran large - image
immobile/image
en mouvement - grand/petit –
proche/lointain – en trois dimensions/en deux dimensions
w Canal auditif : Volume sonore - distribution droite/gauche du son – bruits de fond ou non – paroles ou non – sons graves/aigus – sons proches/sons lointains w Canal kinesthésique : Lourd/léger - Chaud/froid - doux/dur – stable/vacillant – consistant/vide - corporalité ressentie, endroits du corps… « On ressent ce que l’on pense ». Il est donc intéressant de se pencher sur l’encodage du réel vécu, sur les représentations mentales construites… Car agir sur ces représentations, c’est agir sur le ressenti du réel, de l’ici et maintenant : développer le positif, neutraliser ou minorer le négatif, transformer différents états internes… Modélisation du réel (ou modelage universel) Pour
construire
notre carte de la réalité, notre modèle du monde, nous
sélectionnons des informations. Ce processus de tri nous
est propre. Il est sensé nous simplifier la vie, nous
permet d’appréhender la complexité de manière supportable.
On peut penser la réalité comme une boule de pâte à
modeler vierge que chacun façonne à sa manière. Selon les
cas et les personnes, l’information va subir différents
traitements. Nous en retiendrons trois, essentiels :
w La
distorsion :
elle consiste à déformer de manière significative la
réalité vécue. L’intuition constitue par exemple en un
processus de distorsion. Sans preuve tangible, on en
arrive à une conclusion aléatoire. Cela peut donner des
conclusions brillantes mais aussi problématiques. Par
exemple, le jeune homme qui pense au sujet de sa
dulcinée : « elle me prend pour un con »,
sorte de lecture de pensée. w L’omission :
il s’agit du fait de sélectionner et donc de laisser de
côté de nombreuses informations informations. Comme nous
l’avons vu, nous baignons dans un flot d’informations.
Nous mettons nécessairement en place un tri sélectif.
Articles externes Article externe PNL, thérapie et coaching - Cliquer ICI Bibliographie Un cerveau pour changer / R. Bandler / Interéditions 1990 Les secrets de la communication / Bandler / Le Jour 1982 Le recadrage - Transformer la perception de la réalité avec la PNL / Bandler et Grinder / Interéditions 1982 Transe-Formations - Programmation neuro-linguistique et tehniques d’hypnose ericksonienne / Bandler et Grinder / Interéditions Le temps du changement / R. Bandler / La tempérance Peurs, phobies et compulsions / R. Bandler / La tempérance Apprendre à apprendre avec la PNL / A. Thiry et Y. Lellouche / De Boeck Université Comprendre la PNL / / C. Cudicio / Ed. d'Organisation Derrière la magie / A. Cayrol et J.de Saint-Paul / InterÉditions Croyances et santé / R. Dilts / La méridienne Maitriser l'art de la PNL / C. Cudicio / Editions d'organisation En
cours de rédaction
J. Boutillier Thérapeute et coach Enseignant à l'Institut Normand de Coaching et de thérapies brèves Gérer le stress -prendre la prole en public - Déterminer et atteindre ses objectifs - Déveloper son charisme © Copyright 1996-2009- J.Boutillier - Tous droits réservés. |
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