Phobie sociale
I.
APERCU
-
Définition
- Critères diagnostiques
DSM IV
- De manière plus
détaillée
-
Hierarchie peur / évitement des situations
- Phobie sociale et
autres troubles
- Les grandes
lignes de la phobie sociale
- Mise en place - quelques
modèles
- Angoisse séparation
Refus scolaire
- Anxiété sociale :
mécanismes
1) Peur du regard
2) Peur du jugement
a) Peur de soi
b) Peur du regard
d'autrui
c) Peur de l'image de soi
- Anxiété sociale et
comportements
a) Evitement
b)
Inhibition
- Phobie sociale et
anticipation anxieuse
II.
DIMENSION
PSYCHO-CORPORELLE
- Réaction d'alarme - Fausse
alarme
-
Tension musculaire et déséquilibres
- Dysfonctionnements
- Le dialogue tonique
-
La respiration
- Respiration et
enracinement
- Apports des techniques
psychocorporelles
III. DIMENSION COGNITIVE
- Intolérance à
l'incertitude
- Dimension cognitive
de l'anxiété
-
Croyances
- Croyances et
apprentissages
- Scénario catastrophe
-
Anxiété sociale et objectif
Bibliographie et liens |
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Par
Jérôme
Boutillier,
thérapeute
et
coach
-
Enseignant à l'INCTB,
responsable
de la formation Thérapie
breve des troubles anxieux
-
Auteur
de En
terminer avec l'anxiété sociale Surmonter
la
timidité et
de Prendre
la
parole en public
I.
Aperçu
Définition
Les
phobies sociales concernent les individus qui, dans
une ou des situations sociales éprouvent une forte
anxiété. Ces manifestations anxieuses intenses et la
plupart du temps paralysantes ou inhibitrices
conduisent le sujet à éviter les dites situations,
d’où un fort handicap.
Haut de
page
Critères
diagnostiques
DSM IV (manuel diagnostique le plus courant)
A. Une
peur persistante et intense d'une ou plusieurs
situations sociales ou bien de situations de
performance durant lesquelles le sujet est en
contact avec des gens non familiers ou bien
peut être exposé à l'éventuelle observation
attentive d'autrui. Le sujet craint d'agir (ou
de montrer des symptômes anxieux) de façon
embarrassante ou humiliante. |
B.
L'exposition à la situation sociale redoutée
provoque de façon quasi systématique une
anxiété qui peut prendre la forme d'une
Attaque de panique liée à la situation ou bien
facilitée par la situation. |
C. Le
sujet reconnaît le caractère excessif ou
irraisonné de la peur. |
D. Les
situations sociales ou de performance sont
évitées ou vécues avec une anxiété et une
détresse intenses. |
E.
L'évitement, l'anticipation anxieuse ou la
souffrance dans la (les) situations(s)
sociale(s) redoutée(s) ou de performance
perturbent , de façon importante, les
habitudes de l'individu, ses activités
professionnelles (ou scolaires), ou bien ses
activités sociales ou ses relations avec
autrui, ou bien le fait d'avoir cette phobie
s'accompagne d'un sentiment de souffrance
important. |
F. Pour
les individus de moinsde 18 ans, on ne porte
le diagnostic que si la durée est d'au moins 6
mois. |
G. La peur
ou le comportement d'évitement n'est pas lié
aux effets physiologiques directs d'une
substance ni à une affection médicale et ne
sont pas mieux expliqués par un autre trouble
mental (p. ex. le trouble panique avec ou sans
agoraphobie). |
H. Si une
affection médicale générale ou un autre
trouble mental est présent, la peur décrite en
A est indépendante de ces troubles; par
exemple, le sujet ne redoute pas de bégayer,
etc.. |
Les
caractéristiques habituelles associées à la
phobie sociale comprennent une
hypersensibilité à la critique, à une
évaluation négative ou au rejet, une faible
estime de soi ou des sentiments
d'infériorité. Les sujets ayant une phobie
sociale craignent souvent une évaluation
indirecte par les autres telle que de passer
un examen. |
Haut
de page
De
manière
plus détaillée
L’anxiété
sociale
est perçue sous deux angles essentiels :
- Anxiété de
performance : face à un observateur, au
centre de l’attention, perte des moyens et ressources
: anxiété de performance
- Anxiété
d’interaction : se sentir évalué dans une
relation et à son désavantage. Perte du statut
d’interlocuteur valable : anxiété relationnelle.
PERFORMANCE
|
INTERACTION
SOCIALE
|
Téléphoner
en
public |
Parler
à
des
gens qui détiennent une autorité |
Participer
au
sein d’un petit groupe |
Aller
à
une
soirée |
Manger
dans un lieu public |
Contacter
par
téléphone quelqu’un qui ne vous connaît pas
très bien |
Boire
en compagnie dans un lieu public |
Parler
à
des
gens que vous ne connaissez pas très bien |
Jouer,
donner une représentation ou une conférence |
Rencontrer
des
inconnus |
Travailler
en
étant observé |
Etre
le centre d’attention |
Ecrire
en étant observé |
Exprimer
son
désaccord ou sa désapprobation à des gens que
vous ne connaissez pas très bien |
Uriner
dans des toilettes publiques |
Regarder
dans les yeux des gens que vous ne connaissez
pas très bien. |
Entrer
dans une pièce alors que tout le monde est
déjà assis |
Essayer
de draguer quelqu’un |
Prendre
la parole à une réunion |
Rapporter
des
marchandises dans un magasin |
Passer
un examen |
Donner
une soirée |
Faire
un compte rendu à un groupe |
Résister
aux
pressions d’un vendeur insistant |
Haut
de page
Hierarchie
peur
/ évitement des situations
-
Chez l'enfant :
Situation |
Peur
et évitement chez des enfants phobiques
sociaux |
Parler
en public |
88%
|
Manger
en face des autres |
39,3%
|
Etre
en classe avec les autres enfants |
27,6%
|
Ecrire
en étant observé |
27,6%
|
Utiliser
les toilettes publiques |
24,1%
|
Parler
à
des
personnes représentant l'autorité |
20,7%
|
-
Chez l'adulte :
Situation
|
Peur
et
évitement chez des sujets phobiques
sociaux
|
Prise
de parole et interaction formelles (cours,
réunions...) |
70%
|
Prise
de parole et interactions informelles (repas
avec des inconnus, soirée...) |
|
Affirmation
de
soi : exprimer son désaccord, refuser,
demander, donner son avis... |
31%
|
Observation
par
les autres : effectuer une tâche (manger,
boire, travailler...) sous le regard des
autres. |
22%
|
Haut
de page
Phobie
sociale
et autres troubles
Phobie
sociale
et autres troubles
|
Pourcentage
|
Trouble
panique |
4,7%
|
Trouble
obsessionel
compulsif |
11,1
|
Dysthymie |
12,5
|
Agoraphobie |
44,9%
|
Phobie
spécifique |
59%
|
Les
chiffres indiquent une propension au développement
d'autres troubles. Cette observation conduit à
s’intéresser avec plus d’attention au facteur commun :
l’anxiété elle-même.
Haut
de page
Les
grandes
lignes de la phobie sociale
1.
Symptômes
-
Symptômes physiologiques : tensions et
manifestations neuro-végétatives disproportionnées :
tensions musculaires, douleurs musculaires, fatigue,
tremblement, sensation d’étouffement, tachycardie,
sécheresse de la bouche, …
-
Symptômes cognitifs : hypervigilance,
focalisation, hyperconscience de soi et par voie de
conséquence, difficulté de concentration, de mémoire
(trou noir) distorsions cognitives (lecture de la
réalité éloignée de la réalité elle-même), anticipation
anxieuse,
besoin de réassurance.
-
Symptômes comportementaux : conduites
d’évitement direct ou subtil, vérifications,
inhibition, hyperactivité.
2.
Pathologie
Nous
l’avons
vu,
il convient tout d’abord de différencier timidité ,
non pathologique, fréquente pendant l’enfance ou
l’adolescence et phobie sociale qui crée souffrance,
détresse intense.
Pourquoi
la phobie sociale est pathologique ?
- Elle est
envahissante, handicapante
- Elle influe sur le
développement et le devenir social et affectif du
sujet.
3.
Sentiment d’incompétence
-
Peur de l’observation d’autrui
- Peur de
l’évaluation
- Peur de ne pas
être intéressant – Peur du silence
- Peur du
ridicule
-
Dévalorisation
- Sentiment
d’incompétence sociale
La
démarche
doit
donc être autant pédagogique que thérapeutique :
acquérir les compétences suffisantes. Tout
sentiment d’incompétence peut se corriger par un
apprentissage.
Haut
de
page
Mise
en
place - quelques modèles
1.
Modèle comportemental
La
phobie sociale résulte d'un apprentissage.
Deux
cas de figure :
-
Apprentissage d'une conduite dysfonctionnelle : en
clair, le sujet prend comme exemples des individus ou
relations déjà problématiques (ex : parents peu
sociabilisés, peu tolérants ou peu affectifs).
-
Apprentissage non référencé : le sujet n'a
pas de références, d'exemples d'un comportement social
adapté.
2.
Modèle cognitif
La
phobie sociale
nait d'un mauvais
traitement de l'information :
-
Le danger vécu, expérimenté est intégré (stress
chronique durant l'enfance, exemple familial et/ou
social d'anxiété, traumatismes divers).
La réalité (ici les relations sociales) est ensuite
interprétée en fonction de dangers potentiels.
- Un sujet phobique
social a une conscience déformée de lui-même : image
négative et sous-évaluation.
Exemple
de schéma cognitif :
I. Le
sujet pense se conduire de manière ridicule ou
inacceptable |
II. Il
craint des conséquences négatives telles le
rejet, la dévalorisation de son image ou de
son statut |
III. Ces
pensées font naître le phénomène anxieux
:
- Les
symptômes anxieux (tremblement,
rougissement…) deviennent eux-mêmes des
signes de danger et viennent nourrir
l’anxiété.
-
L’hypervigilance aux manifestations
somatiques et aux pensées entraînent une
baisse des compétences sociales : le sujet
est tourné vers l’intérieur (pensées,
corps), non vers l’extérieur (la
relation)
- Les
comportements d’évitements, de fuite
entraînent chez l’autre des comportements
sinon similaires du moins altérés.
|
IV. La
performance sociale est insatisfaisante |
V.
L'anxiété est nourrie, développée. Les
compétences ne se développent pas
Retour en I. |
Haut
de page
Enfants,
ados,
phobie sociale / Angoisse de séparation / Refus
scolaire
-
Les rapports phobie sociale/ Angoisse de séparation /
refus scolaire anxieux sont évidents mais encore peu
précis.
- L'angoisse
de
séparation est traitée par ailleurs.
- Le refus
scolaire anxieux, appelé parfois « phobie
scolaire », est également à mettre en avant (peur
panique d’aller à l’école). Néanmoins tout refus
scolaire ne constitue pas nécessairement une phobie.
Cette hétérogénéité constitue d’ailleurs déjà un
problème.
Relations
phobie
scolaire et phobie sociale : quelque essais de
schémas
1.
Refus
scolaire du au Trouble angoisse de
séparation
|
Le
problème originel n’est pas l’école ou les
relations sociales mais la séparation
provoquée par l’école. |
Le désir
relationnel est là, mais l’anxiété de
séparation prédomine :
Altération
- des
relations sociales (crainte d’aller chez des
amis…),
- du vécu
de l’école (superficiel inhibé car
non-essentiel pour l’enfant eu regard de la
séparation).
|
Les
situations sont évitées, les compétences ne se
développent pas |
2.
Refus
scolaire du à une phobie sociale
|
Le système
scolaire est le système social par excellence
pour un enfant. Il est donc logique de trouver
un refus scolaire à l’intérieur d’une phobie
sociale déjà mise en place. |
Crainte de
l’évaluation, de la critique (professeurs ou
camarades…) |
|
3.
Refus
scolaire du à une Anxiété de performance
|
L'anxiété
de performance peut exister à travers une
phobie sociale ou indépendamment de celle-ci |
L’anxiété
de performance se met en place au gré de
traumatismes :
- Panique,
perte de moyen en situation d’évaluation
- Peur
d’être mal évalué (notation, jugement
moral)
- Peur
d’être agressé par des camarades |
ou
|
Haut
de page
Anxiété
sociale
/ Mécanismes
L’anxiété
sociale
est multiforme : trac,
timidité, phobies sociales sont des phénomènes
différents qui contiennent eux-mêmes une belle
diversité.
On
peut néanmoins dégager une ligne commune :

1)
La peur du regard
Le tableau des
situations anxiogènes, plus haut dans l’article,
révèle un centre, un facteur commun, originel : la
peur du regard de l’autre. La crainte d’être exposé au
regard d’autrui est systématique. A l’origine du
mécanisme, elle va en stimuler le développement. Il
est à noter que cet élément, comme les autres qui vont
être décrits, sont présents chez chaque individus, ce
sont les proportions et la nature handicapante qui
mènent au trouble. Personne n’aime être regardé, un
sujet souffrant d’anxiété sociale simplement plus que
les autres. Il s’agit là d’une peur instinctive,
animale pourrait-on dire.
La peur du
regard de l’autre se « concrétise » psychologiquement.
Exemples
:
- Toute relation est
une évaluation
- Le sujet est
tourné vers lui-même, non vers ce qui se passe autour
de lui, vers la relation.
- Le sujet juge sa
prestation plus négativement qu’un observateur le
ferait
- Le sujet
sélectionne : il se souvient essentiellement des
prestations décevantes
- Les relations sont
anticipées, appréhendées négativement
- Les commentaires
positifs ne sont pas entendus et intégrés.
- Le sujet est
inhibé (les compétences sont altérées ou bloquées,
non-développées)
2) Peur du
jugement
- Sur cette peur
instinctive va se construire une deuxième strate,
celle-ci psychologique : le regard devient jugement,
est interprété comme tel.
-
Cette peur du jugement est en relation avec des
phénomènes et mécanismes divers :
a) Peur de soi
: le sujet peut avoir mis en place une anxiété
quant à ses propres réactions. Hypervigilance,
attention portée sur soi, focalisation qui
perturbent la performance elle-même où l’attention
pour être efficace, doit être portée vers
l’extérieur.
b)
Peur
du
regard d’autrui : jugement et évaluation :
le sujet est inhibé (altération des facultés) car
il redoute le jugement, l’évaluation, en
l’occurrence, négatifs. On peut rapprocher cela du
trac, anxiété d’évaluation, de performance. Ici,
c’est de la performance sociale dont il est
question. Celle-ci est interprétée à travers le
filtre de l’anxiété :
-
L’attention de l’autre est surévaluée (« il me
surveille, pas le droit à l’erreur »)
-
Le jugement négatif est surévalué (« il m’a trouvé
nul(le) »)
c)
Peur de l’image de soi : le sujet qui souffre
d’anxiété sociale a des difficultés à s’adresser des
compliments sur ses performances. En découle un
grand besoin de reconnaissance. Le désir de donner
une bonne impression est donc fréquent. Le problème
naît de la présence conjointe de cette ambition et
de la peur de ne pas y parvenir. Désir et peur mêmés
sont ici à la naissance du trouble. On peut ajouter
à cela des exigences excessives que même des
«non-phobiques sociaux» n’auraient pas. Les
performances sont donc nécessairement
insatisfaisantes.
Haut
de page
Anxiété
sociale
et comportements
L’anxiété
est
un trouble cognitif. On vit une situation, on en pense
quelque chose. Les pensées (les différentes peurs que
nous venons d’aborder) donnent lieu à des émotions et
comportements dysfonctionnels, non-adaptés au
bien-être.
Les
comportements
anxieux
sont schématiquement au nombre de 4 : évitement,
inhibition, vérification, hyperactivité, avec une
prédominance des deux premiers, évitement et
inhibition, dans le domaine des difficultés
sociales.
a)
Evitement : les différentes peurs dont nous
avons parlé conduisent l’individu à l’évitement plus
ou moins développé des situations anxiogènes.
Nous sommes ici
dans le principe du cercle vicieux. A chaque
évitement, la valeur anxiogène de la situation
augmente. Le trouble s’ »auto-nourrit » :
b)
Inhibition : l’inhibition représente
l’altération ou le blocage d’une ou de plusieurs
facultés ou compétences.
L’évitement est
ponctuel, extrême, non systématique, mais
l’inhibition est un phénomène plus constant, pour
devenir presque un « style relationnel ». En
situation anxiogène, le sujet n’a plus accès à ses
ressources et compétences relationnelles (silences,
hésitations, altération de la compréhension même…)
alors qu’en situation non-anxiogène, toutes les
qualités requises sont là.
Même
cercle
vicieux que pour l’évitement :

Haut
de page
Phobie
sociale
et anticipation anxieuse – Particularités
L’anticipation
anxieuse
se produit avant les situations-problèmes. Elle prend
schématiquement trois dimensions : psycho-corporelle,
cognitive, comportementale. On peut considérer que ces
symptômes « font » partie du vécu anxieux de la
situation elle-même.
L’anticipation sera
donc marquée :
- d’un point de vue
psycho-corporel (tension musculaire, difficulté
végétatives diverses, respiratoires)
- d’un point de vue
comportemental (évitement, hyperactivité,
vérification, inhibition)
- d’un point de vue
cognitif (hypervigilance, focalisation, troubles de la
mémoire…)
Ces
caractéristiques
de
l’anticipation sont valables dans le cadre de tous les
troubles anxieux, mais prennent une valeur
particulière dans l’optique de la phobie
sociale.
Pour
prendre quelques exemples :
- Même si toute
phobie est respectable, Il est irrationnel de craindre
une souris (une souris n’est pas « rationnellement
dangereuse »)
- Il est irrationnel
de penser mourir ou devenir fou(folle) pendant une
prochaine attaque de panique.
- Il est rationnel
de penser que l’on va louper une performance sociale
avant la performance. La phobie sociale inhibe. Le
sujet ne se comporte donc pas naturellement, en pleine
possession de ces moyens.
L’anticipation
anxieuse
dans la phobie sociale s’inscrit donc dans un « fond »
de réalité. Il est logique d’avoir peur : quand on est
inhibé, on est « moins bon » socialement.
Cet
aspect est à prendre en compte thérapeutiquement.
Pour neutraliser l’anticipation, il ne suffit pas
de rassurer, de mettre à jour le discours
catastrophiste, les comportements dysfonctionnels
ou d’expliquer les manifestations corporelles, Il
faut également développer ses compétences
sociales, dans tout ce que cela implique.
Dans le cas contraire, la peur sera quelque part «
justifiée ».
Haut
de
page
Conclusion
et ouverture
Cette
présentation
de la phobie sociale la décrit comme un processus à
plusieurs composants :
-
psycho-corporels
- cognitifs
- comportementaux
- émotionnels.
C'est
arbitrairement
en fonction de ces différents et possibles domaines
d'intervention que les prochaines parties de cette page
sont organisées, même si les interactions entre ces
différents éléments sont bien entendu nombreuses et
complexes.
Haut
de page
II. Dimension
psycho-corporelle : ce que je ressens
"L'angoisse.
Réaction
inévitable de l'être face à l'inconnu qui l'enserre"
Fernand
Ouelette
Réaction
d'alarme
- fausse alarme
La
dimension corporelle de l'anxiété est omniprésente :
la gorge qui se serre, l'estomac qui se noue, la
respiration qui devient difficile, les tremblements,
la sudation... Ces marqueurs sont universels, cela,
tout à fait normalement puisqu'il s'agit de réactions
naturelles. Le corps panique.
Une
crise
de panique est une réaction d'alarme. Le corps
réagit comme s'il y avait agression réelle, il se
mobilise pour faire face au danger. Mais les
manifestations physiologiques de la panique, utiles
dans le cas d'une agression réelle, deviennent
inadaptées donc gênante pour une personne qui n'a pas
besoin réellement de "sauver sa peau".
Ces
manifestations
(plus
ou moins présentes, plus ou moins développées selon
l'individu) :
-
Palpitations, tachycardie
-
Transpiration
- Tremblements ou
secousses musculaires
- Sensations de
souffle coupé ou impression d’étouffement
- Douleur ou
inconfort thoracique
- Sensation
d’étranglement
- Douleur ou gène
gastrique
- Nausée ou gène
abdominale
- Sensation de
vertige, d’instabilité, de tête vide ou d’impression
d’évanouissement
- Déréalisation
(sentiment d’irréalité) ou dépersonnalisation (être
détaché de soi)
- Parasthésie
(sensation d’engourdissement ou de picotements)
- Frissons, bouffées
de chaleur
C'est
en celà qu'on appelle une crise de panique une fausse
alarme : le corps réagit comme s'il y avait
danger réel, alors qu'il n'y a pas de danger réel. Ces
phénomènes sont évoqués plus longuement sur la page
consacrée au trouble
panique.
Dans
le domaine de la phobie sociale, ces manifestations de
panique ou de type panique sont fréquentes, cumulant 4
ou 5 symptômes (voire plus) parmi ceux qui viennent
d'être énumérés. Comprendre ces symptômes et
apprendre à les remettre en cause apportent des outils
non négligeables.
Tension
musculaire
et déséquilibres
"Ça
se
vit, l'anxiété. Ça vous rentre de partout, ça
vous pénètre,
et
plus
on se démène, plus ça fait mal."
Jean-François
Somcynsky
En forme de résumé,
voici un schéma des tensions musculaires typiques
liées à l'anxiété sociale. Tensions à l'origine des
deséquilibres et symptômes que chacun aura pu
remarquer. Les thérapeutiques et ressources de
développement viseront donc à rétablir un équilibre
psycho-corporel plus adapté.
Haut
de page
Dysfonctionnements
respiratoires
et tension musculaire
La
crise
paroxystique que constitue la panique ou le schéma
ci-dessus des principaux ancrages corporels de l'anxiété
mettent en valeur des éléments importants dans le cadre
de la phobie sociale. En résumé, la personne souffrant
de phobie sociale est tendue musculairement et respire
mal, de manière forcée et artificielle, a fortiori dans
les situations d'interaction sociales. Remettre en cause
le trouble peut donc passer par un apprentissage du
relâchement et d'une respiration naturelle.
Le
dialogue
tonique
a.
Tonus musculaire
La
physiologie de l’individu présente deux types de
muscles :
-
Muscles lisses (ou muscles blancs) : leur
contraction est autonome, involontaire ou soumise au
système
nerveux
végétatif.
-
Muscles striés (ou muscles rouges ou muscles
squelettiques) : unissant les os, ils
permettent la mobilité du
sujet. La
contraction de ces muscles est volontaire, soumise au
contrôle cérébral.
Ce
sont les muscles striés, muscles volontaires, qui nous
intéressent ici. Ces muscles sont maintenus dans
un
état de contraction
partiel mais permanent : le tonus musculaire, qui
permet par exemple de maintenir le corps
dans une situation
donnée. Ce seuil minimal de contraction est bien
entendu variable selon l’individu. Dans le cadre de la
phobie sociale, la tension est extrémisée dans le haut
du corps.
b.
Régulation
Les
chocs, émotions agissent sur la fonction tonique du
muscle, d’où l’importance de l’apprentissage de
sa
régulation en
relaxation. Selon ses capacités, le sujet répondra de
deux manières à une agression :
-
Dérèglement du tonus musculaire : agressé, le
sujet se contracte exagérément. Cette dépense
d’énergie ne lui permet pas d’agir correctement pour
résoudre le problème. D’autres sollicitations
surgissent. N’ayant pas retrouvé tout son tonus
musculaire, cette nouvelle agression est encore plus
mal vécue que la précédente… La tension devient
chronique, augmentant l'anxiété, nuisant au bien-être
mais aussi à la performance sociale.
-
Régulation du tonus musculaire : le tonus
musculaire est plus bas. L’agression ne crée pas ou
peu de tensions. Le sujet peut réagir, avoir accès à
ses ressources puis retrouver rapidement et aisément
son état de départ. cet état de régulation permet au
sujet d'accéder à ses ressources et de garder un seuil
de stimulation bas. l'anxiété ne se développe
pas.
c.
Fonction et dialogue tonique
La
fonction tonique est au centre de la vie de chaque
individu. Dans ses relation avec lui même, mais
aussi avec
son
environnement.
Dans
ce cadre, la relation à soi et au monde dépend
essentiellement du dialogue tonique que l’individu
peut mettre
en
place.
Répondre aux demandes de manière sereine, dans un
corps libre et épanoui, établir une relation
non-tensionnelle.
Ce
dialogue est autant physiologique que
psychologique. C’est d’ailleurs là une de ses
spécificités.
Réconciliant
intellect
et corporalité, il apporte à l’individu une juste et
libre appréciation de la vie en relation.
La
maîtrise
de
ce dialogue est le but de la relaxation, adaptée dans
son utilisation aux particularités de chacun.
Haut
de page
La
respiration
w
Respiration - Emotion
La
respiration est la seule fonction vitale dépendante
du système neuro-végétatif que l’homme puisse
maîtriser. Participant à la régulation du système
nerveux, de la circulation sanguine, la fonction
respiratoire est bien entendu capitale d’un point de
vue physiologique.
D’un
point
de
vue psychologique, la relation entre respiration et
état émotionnel n’est plus à prouver. Mais, dans le
cadre de la gestion émotionnelle, l’important est de
constater que cette relation est bilatérale :
La
vie psychique influe sur la respiration.
La respiration
influe sur la vie psychique.
w Fonction
respiratoire
Pour respirer, il
faut des muscles. Le diaphragme est le muscle le plus
important de la fonction respiratoire.
Dans une respiration
libérée, le diaphragme s’abaisse à l’inspiration et
monte à l’expiration.
Il assure une
respiration ample et abdominale.
Dans
les respirations superficielles, irrégulières,
arythmiques, le diaphragme est souvent bloqué. Des
tensions musculaires contrarient la liberté du
souffle, ce qui impose à l’individu un surcroît
d’effort.
En
lui redonnant sa mobilité, on accroît la ventilation
pulmonaire, on masse le plexus solaire, on tonifie la
région abdominale.
w La
vie respiratoire
La
respiration abdominale est celle du bébé et du jeune
enfant avant apprentissage, celle des dormeurs
profonds et des animaux.
L'éducation
("Tiens-toi
droit!", "rentre ton ventre"), la vie sociale
modifient la respiration naturelle et profonde : elle
devient thoracique et superficielle.
Une
respiration libre, calme et diaphragmatique assure un
meilleur équilibre émotionnel.
Complète, elle
procure une relaxation profonde et tonifie
l’organisme.
En
respirant amplement, on détend les muscles
intercostaux et on libère la cage thoracique,
crispations souvent liées à la peur, la timidité, la
rigidité morale, …
Une
respiration complète, équilibrée et stable
(enracinement), permet la prise de conscience de
l’individu dans sa globalité.
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de page
Respiration
et
enracinement
Se
relaxer debout est une chose étrange, mais essentielle
car adaptée au réel. Quand il y a difficulté, tension,
mal-être, c’est en relation avec soi, les autres ou le
monde. La position première est alors la station
debout. Difficile position, lieu d’un dilemme entre
exigences extérieures et ressentis intérieurs : être
présent à soi et au monde. Position juste que l’enfant
possède, installé dans son centre de gravité mais
pervertie par les enjeux de nos exigences, celles des
autres ou du monde qui nous entoure.
Ainsi
déséquilibré,
la confiance ne vient plus pour l’homme de ce qu’il
est, corporellement et réellement, mais de ce qu’il
pense, de ce qu’il sait ou de ce qu’il est pour les
autres. Déséquilibre provoquant tensions, insécurité,
rapports conflictuels, …
Se
recentrer, c’est se retrouver pleinement : homme
debout, responsable, libéré, en pleine confiance,
installé autant en lui-même que dans le monde qui
l’entoure, ressentant un juste équilibre entre être et
paraître, entre présence à soi et au monde.
Le
hara : il s’agit du centre de gravité
originel, expérimenté par l’enfant qui se tient
debout, le bas-ventre. Naturel, ce centre a été
expérimenté et vécu par tous. Là encore, il ne s’agit
pas d’une construction de l’esprit ou d’une démarche
artificielle mais d’un retour au source.
Retrouver
ce
hara, l’intégrer, le faire sien, c’est se donner une
base de lancement, un lieu essentiel d’épanouissement
de l’être tout entier, une assise franche et solide au
devenir de l’être.
Les
apports
des techniques psychocorporelles
w Relaxation
-
Prendre conscience des tensions, apprendre à les
réguler. Ceci entraîne une meilleure connaissance de
soi, des différents états que l’on peut traverser ou
vivre, nourrit détente, conscience de soi et
confiance.
-
Réhabiliter certaines parties du corps oubliées ou
muettes et ainsi favoriser le dosage des dépenses
d’énergie et des tensions qui en naissent, équilibrant
l'individu dans ses sensations.
-
Se sentir bien dans sa peau, équilibré, ce qui
favorisera une juste attitude face aux éléments
perturbateurs. Par voie de conséquence, renforcement
de la personnalité, de la confiance en soi…
-
Développement des capacités d’éveil. « S’éveiller à »
, c’est porter son attention sur un phénomène nouveau.
En relaxation, l’attention est portée sur le corps.
Habituellement, on ne porte attention à son corps
qu’en cas de plaisir intense ou, plus fréquemment
lorsqu’il souffre, se manifeste de manière négative.
On « pose » son attention, on découvre pour la simple
découverte, pleinement. Il ne s’agit pas d’une
attention instinctive ou spontanée, mais d’une
expérience vécue en pleine conscience, être
complètement présent à ce qui se produit, mais sans
tension ou volontarisme. Etre là tout
simplement.
w Travail
respiratoire
-
La respiration a une fonction régulatrice de la part
émotionnelle de l’anxiété, prépondérante.
-
Respirer consciemment, c’est libérer les tensions
internes, oxygéner le cerveau, le corps.
-
En respirant « ventralement » on réhabilite la part
instinctive du corps, oubliée.
-
Quitter le rythme extérieur pour être attentif à son
rythme intérieur : la respiration est un
formidable outil de lâcher-prise.
-
Maîtriser les enjeux émotionnels de la vie en relation
(prise de parole, enracinement, confiance en
soi).
w Sophrologie
-
D’un point de vue physiologique, l’individu apprend à
détecter, reconnaître et anticiper les réactions
organiques qui accompagnent l'anxiété et ainsi à les
dissoudre avant qu'elles n'atteignent leur
paroxysme.
La
relaxation dynamique apporte les sensations
nécessaires à cette maîtrise. Le schéma corporel vécu
dans sa globalité, sa connaissance et celle de la
relaxation permettent de soulager les parties du corps
qui supportaient à elles seules toutes les
tensions.
-
L’état alpha, état de détente est obtenu de plus en
plus aisément et de plus en plus rapidement jusqu’à un
effet quasi-instantané. Il permet à l’individu au
cours de la journée, d’expulser les tensions, de
recharger ses forces et ses défenses.
-
La sophrologie en développant les potentiels de l’être
humain, ces capacités de calme, de sérénité, de
confiance en lui, de maîtrise de son corps, développe
l’individu mais aussi, en inter-relation, modifie la
manière dont il est perçu par les autres.
Au
delà
d'une
réducation musculaire ou respiratoire, les rapports de
l’individu avec le monde sont recadrés, mais aussi
ceux du monde avec l’individu.
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III. Dimension cognitive
"L'homme
descend
du songe." A. Blondin
Intolérance
à
l'incertitude
Le
terme
d'intolérance à l'incertitude parait judicieux dans
le cadre de l'anxiété.
Face
à une situation, l'incertitude survient. Elle
nourrit l'inquiétude et par la même le phénomène
anxieux.
L'inquiétude se
conceptualise sous la forme d'un discours intérieur,
de pensées verbales ou bien d'images mentales
catastrophistes.
" Il ne me
trouve pas intéressant"
"Je n'y
arriverai jamais"
"Je suis nul"
"Ils vont se
moquer de moi"
"Il va
m'agresser"
Il
parait donc justifié de poser tout d'abord l'anxiété
comme un trouble cognitif. Les cognitions étant ici,
les pensées, représentations, images mentales... Les
manifestations anxieuses qui suivent témoignent
d'ailleurs de cette dimension cognitive :
Sensation
de danger imminent et mal identifié |
Sensation
d’impuissance face au danger |
Sensation
qu’un événement négatif menace |
Pensées
inquiétantes et répétitives échappant à la
volonté du sujet |
Tension
dans l’attente d’une nouvelle importante mais
encore incertaine |
Tension
dans l’attente d’un rendez-vous ou d’une
épreuve importante |
Tension
accompagnée d’appréhension et de rumination
mentale |
Tension
accompagnée de crises de panique |
Peur de se
retrouver seul et impuissant dans des
situations dangereuses |
Peur
d’adopter des comportements humiliants ou
embarrassants |
Préoccupation
obsessionnelle
à propos d’une action déterminée. |
Pensée
obsessionnelle de violence infligée ou subie |
Souvenirs
récurrents et envahissants d’un événements
stressant |
Peur de
prendre des décisions erronées |
Dans
le
cadre de la phobie sociale, l'intolérance à
l'incertitude va se manifester entre autres chez
l'individu au regard de sa performance et de ce que
les autres peuvent en juger (car un jugement est
supposé). Les informations n'étant pas nécessairement
claires et accessibles, ce qui rend l'incertitude
intolérable, le sujet va mettre en place tout un
système d'évaluation de la situation, pour établir une
illusion de contrôle sur ce qui est en train de
se passer, tout un ensemble de schémas, postulats,
distorsions de la réalité et de pensées automatiques,
sensées diminuer l'anxiété mais augmentant en fait le
phénomène.
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Dimension
cognitive
de l’anxiété
-
L’approche cognitive propose une vision globale du
processus qui mène à un trouble tel l’anxiété.
- L’anxiété est un
trouble éminemment cognitif. Mais la description
s’applique également à des difficultés telles la
dépression ou certains troubles de la personnalité et
du comportement.

L’étape
cognitive
est donc essentielle. Ca n’est pas ici la réalité qui
pose problème mais ce qui en est pensé.
On ressent ce que l'on pense.
Les
3 points essentiels du traitement cognitif de
l’information vont être développés. Ils constituent
également la colonne vertébrale d’une prise en charge
thérapeutique. Dimension cognitive du sujet ou «
Comment traitons-nous les informations » :
1)
Schémas,
postulats, croyances et inconscient
2)
Processus,
distorsions
3)
Pensées
automatiques
1) Schémas,
postulats, croyances et inconscient
Les
termes « schéma », « postulat », « croyance » sont
employés indifféremment selon les auteurs. Ces schémas
sont des composants stables, mis en place
essentiellement lors d’expérience pendant la petite
enfance.
Ces
schémas
sont
inconscients. Avec le terme inconscient, nous sommes
loin de l’emploi psychanalytique. Il faudrait plutôt
le rapprocher du sens de mémoire à long terme, inexact
mais moins ambigu.
Au
gré
de
notre histoire, de notre sensibilité, de stress
répétés pendant l’enfance, de traumatismes, d’exemples
familiaux ou sociaux, nous emmagasinons tous des
informations diverses dans la mémoire à long terme.
Ses informations, dysfonctionnelles dans le cas de
l’anxiété, sont stockées sous la forme de postulats,
schémas…
Dans
le cadre de l’anxiété, ces schémas reflèteront souvent
:
-
Une vision menaçante du monde extérieur
- Une vision
défaillante du monde intérieur
- Une vision
péjorative du futur
Un
postulat-type
sera
par exemple : « Si je ne contrôle pas la situation,
quelque chose de mauvais va arriver ». D’autres
schémas du même type se regrouperont sous la forme
de perception d’un danger et d’incapacité de faire
face.
A
travers le filtre de l’anxiété, « danger et contrôle
», la vision de soi, des autres, du monde va
s’orienter et faire naître de nouveaux postulats,
schémas différents selon l’individu. Quelques exemples
en reprenant les trois groupes essentiels :
- Une vision
menaçante du monde extérieur : « La vie, c’est
marche ou crève » / « les autres sont des requins » /
« L’enfer, c’est les autres » / on n’existe que quand
on gagne » / « Les hommes ne s’intéressent qu’au
sexe » / « La vie est une souffrance »…
- Une vision
défaillante du monde intérieur : « je suis nul
» / « je ne vais pas y a arriver » / « je n’ai pas de
chance » / « je n’ai rien d’intéressant à dire » / Je
n’existe pas sans mes performances »…
- Une vision
péjorative du futur : « Personne ne sait ce que
l’avenir nous réserve », « Il vaut mieux être toujours
sur ses gardes »…
Nous
mettons donc tous en place des schémas, schémas que
jean cottraux définit par « structure organisée qui
contient les savoirs et les attentes de l’individu
vis-à-vis du monde ».
Il
y a trouble comme l'anxiété lorsque ces schémas sont
inadaptés aux bien-être.
Les difficultés sont
multiples :
-
Un schéma parait indiscutable et rigide
- Le schéma va
orienter tout traitement de l'information. ce qui
vient le confirmer est amplifié, ce qui lui est
contraire est minimisé
- Un schéma est
inconscient : il surgit à travers l'émotion, sans
nécessairement passer par la conscience et son
traitement logique.
- Le schéma n'est
pas traité de manière logique mais est donné comme
vrai.
- Pour atténuer les
effets du schéma, l'individu va mettre en place des
comportemetnts dysfonctionnels.
Ces
schémas
cognitifs
constituent le "domaine de définition" du trouble.
Ils sont fondés sur un traitement dysfonctionnel de
l'information, s'auto-renforcent et sont en partie
inconcient. Il s'agira donc de les remettre en
cause, de manière rationnelle et consciente dans un
entretien de thérapie cognitive ou de manière
inconsciente avec l'hypnose ericksonienne.
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de
page

2)
Processus, distorsions
Chez
le sujet anxieux, une distorsion s’opère au stade
cognitif. La lecture de la réalité s’éloigne
dangereusement de la réalité elle-même. C’est ce que
l'on appelle une lecture dysfonctionnelle.
A
titre d’exemple, quelques pensées dysfonctionnelles
:
-
Lectures de pensées : l’individu pense savoir ce
que pensent les autres sur lui-même.
Ex : « Ils me
prennent pour un imbécile . »
-
Affirmation sans preuve : ce sont la plupart du
temps des prédictions aléatoires, à la forme
négative.
Ex : « De
toute façon, on ne vas pas y arriver. »
-
Maximalisation et minimalisation : dans le cadre
du stress, tendance à sur-estimer les échecs, à
sous-estimer les réussites.
Ex : «Là,
c’était trop facile. Tout le monde pouvait le
faire.»
-
Généralisation : généralisations
abusives.
Ex : « Je ne
suis pas fait pour les examens …»
-
Tout ou rien : dans le cadre du stress, par
exemple, ne penser qu’en terme de réussite.
Ex : « On
n’existe que quand on gagne.»
-
Déduction abusive ou sélective : tendance à ne
retenir que ce qui sert l’idée anxiogène ou
stressante, en le sortant de son contexte.
Ex : « Il ne
m’a pas passé le sel. Tu vois qu’il ne m’aime
pas.»
-
Personnalisation excessive des événements :
ramener les événements à soi.
Ex : «Tout ce
qui arrive est de ma faute.»
On
le voit, dans la phobie sociale, la réalité est
distordue. Il est nécessaire de mettre en valeur et de
faire prendre conscience au sujet de ces erreurs de
traitement de l'information, pour ensuite les recadrer
en mettant en place une lecture plus rationnelle de la
réalité.
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3)
Pensées automatiques
Le cognitivisme est
avant tout une science de la pensée.
On analyse donc ce
qui, dans les pensées, modes de pensées, dans les
croyances, disfonctionne et génère le mal-être.
Penser, chez l’être
humain se concrétise, schématiquement de deux manières
:
Pensées
automatiques
: ce mode de pensée n’est pas contrôlé ou
conscient.
L’individu est
passif. Ses pensées s’imposent à lui-même comme des
schémas prédéfinis issus de l’observation (subjective
et déformée) par le sujet de lui-même de son
environnement et de toutes leurs interactions.
Ex
: « ça n’arrive qu’à moi », «de toute façon je vais me
planter », «il ne me supporte pas … »
Ce
mode de pensée est donc automatique, immuable et
constant : la pensée contrôle le sujet
Pensées
rationnelles
: mode de pensée contrôlé et conscient (autant
que cela est possible et envisageable). Il s’agit
d’une pensée intentionnelle, plus ponctuelle. Face à
un événement, on ne réagit pas automatiquement, on ne
se laisse pas influencer par un vécu, des
interprétations abusives et mécaniques. On prend du
recul, on recherche une démarche logique et
rationnelle : Le sujet contrôle la pensée.
Du
choix entre ces deux modes de réponses de la pensée
dépend l'équilibre du sujet.
La
démarche cognitive propose de s’interroger sur
ces pensées automatiques et leur mise en place, pour,
dans un second temps les remplacer par des
observations plus rationnelles et conformes à la
réalité. Le sujet reprend le contrôle de ses pensées
et de leur pertinence.
Remettre
en cause ses a-priori, c’est se permettre de repartir
sur de nouvelles bases, de rendre possible le
changement, de générer d’autres comportements chez soi
et, en interrelation chez les autres. La pensée
anxieuse entre autres dans la phobie sociale :
- est irrationnelle
ou outrancière.
- détient le monopole (il n'y pas d'autres
manières de penser la réalité qui soit disponible).
Il s'agit donc de remettre en cause la
pensée automatique en proposant des pensées
alternatives, permettant ainsi de briser le monopole de
ce qui est anxiogène.
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Croyances
Les
croyances
sont des règles généralisantes établies par l’individu
sur lui-même, les autres et le monde. Les croyances vont
donc conditionner et orienter l’appréhension de la
réalité. Les croyances constituent en quelque sorte la
trame de la carte de la réalité du sujet. En cela, elles
n’émergent que peu ou pas à la conscience. Une des
démarches utiles en thérapie va être de mettre à jour
ces représentions du monde.
w Nous
avons tous des croyances
Ces
croyances
peuvent être des croyances ressources (favorisant la
performance), des croyances neutres et des croyances
limitantes (nuisant à la performance).
Cette
vision
du monde est un filtre qui s’installe entre le sujet et
la réalité et conditionne donc pensées, émotions (états
internes) et comportements, dans un système qui
s’auto-renforce et s’auto-valide :

w Auto-renforcement
et auto-validation
L’être
humain
a besoin de cohérence et de logique. Aussi le sujet va
s’organiser en fonction de ses croyances et
inconsciemment filtrer les informations qui viennent
valider et renforcer le système de représentation du
monde. Ce tri va se muer à certains moments en une
démarche de distorsion de la réalité pour qu’elle vienne
convenir aux croyances personnelles (« Tu vois, je te
l’avais dit ! »). Ce besoin de confirmer les
représentations et stéréotypes internes va conduire le
sujet à créer sa réalité, dans une boucle cognitive,
émotionnelle et comportementale automatique.
Si
la
boucle se construit sur des croyances ressources,
positives, le sujet s’inscrit dans une logique interne
de bien-être, réussite, de performance…
Si
la
boucle se construit sur des croyances limitantes,
négatives, le sujet évolue dans une logique interne de
mal-être, d’échec ou
d’inefficacité.
Exemple
de
boucle :
La
prise
de conscience de ces boucles constitue également une
étape importante dans la remise en cause de la phobie
sociale.
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Croyances
et apprentissages
Dans
les
paragraphes précédents, nous venons de voir que c’est en
fonction de ce que nous pensons du monde que nous
orientons nos choix. Cette connaissance se construit
selon divers processus qui prendront selon le cas, une
forme limitante ou enrichissante. Chacun se construit sa
carte du monde, nous n’agissons pas sur la réalité mais
sur la représentation qu’on en a. Cette nature
non-logique et constitutive de l’ego entraine
nécessairement des dysfonctionnements. Parmi ceux-ci,
nous en retiendrons trois familles, prépondérantes,
proposées par la programmation neuro-linguistique et qui
viennent complèter la démarche cognitive :
1)
Généralisation (mise en place des croyances, des
jugements de valeurs) : c’est le processus qui vise à
tirer une leçon générale d’événements particuliers,
premier filtre entre nous et la réalité. Ainsi, on
établit des croyances, jugements de valeur.
Construite
sur
des événements du passé, la généralisation permet
d’installer une illusion de contrôle, illusion de
comprendre le présent et de prévoir l’avenir. On
entrevoit aisément à la fois son effet rassurant à court
terme mais aussi son effet pernicieux à moyen et long
terme.
2)
Sélection
omissions et distorsions : Ayant mis en place des
croyances, on sélectionne ce qui vient confirmer le
système, renforcer les croyances. On en vient à
distordre l’information pour qu’elle puisse entrer dans
ce cadre de référence.
3)
Filtres
Nous
filtrons
donc la réalité, cela plutôt trois fois qu’une :
-
Filtre neurologique : notre perception de
l’extérieur dépend de notre cerveau, de notre système
nerveux, de la perception par les sens…
-
Filtre culturel, social : nous apprécions la
réalité selon les critères du groupe auquel nous
appartenons.
-
Filtre personnel : chaque individu est unique,
aura donc une conceptualisation du réel personnelle en
fonction de ses différentes expériences (éducation,
influence familiale, sociale, événements de vie…)
Un
des
buts en thérapie de la phobie sociale sera donc
d’observer la carte du monde établie par le sujet et
de la recadrer de manière adaptée au bien-être en
ouvrant l'éventail de ses choix, des lectures
possibles. Ceci implique une synchronisation du
thérapeute sur le client, car pour en faire évoluer
les frontières, il faut s'installer dans le
territoire. Le thérapeute docte, conseilleur ou
mentor n'a que peu de chance d'y parvenir.
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Scénario
catastrophe
Ce
n’est
donc pas le monde qui importe, dans le domaine de
l’anxiété, mais la carte que l’on en fait. Schémas,
postulas, pensées automatiques s’installent comme de
multiples filtres entre l’individu et la
réalité.
Dans
le cadre de la phobie sociale, le « scénario
catastrophe ». Une technique appelée flèche
descendante (cf illustration ci-contre) met bien en
valeur ce processus.
A
chaque « intersection », l’hypothèse la plus négative
est choisie, pour prendre le monopole. Cette tendance
se développe, devient automatique et inconsciente. La
lecture de la réalité devient une lecture-catastrophe.
Exemple
de processus anxieux :

La
flêche
descendante est à explorer dans son intégralité, le
sujet prenant conscience de la faible probabilité de ce
qui est appréhendé, des multiples embranchements et de
la nature extrême et souvent irrationnelle voire absurde
des options choisies.
Elle
permet
également de prendre en compte le véritable enjeu de
la situation souvent sous-jacent.
Par exemple :
"Je
vais
avoir le trac" -> "Je vais bafouiller" -> "Ils
vont me trouver ridicule" -> "Ils vont se moquer de
moi" -> "je vais être rejeté". Ici la peur du trac
révèle une peur plus profonde, celle du rejet.
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Anxiété
sociale
et objectif
Pour
une
bonne partie de la population ayant à souffrir d’anxiété
sociale, la notion d’objectif est importante. Dans de
nombreux cas, si bien sur elle ne se résume pas à cela,
un des composants essentiels de l’anxiété sociale est
très fréquemment l’anxiété de performance. La « peur de
ne pas être à la hauteur ». Elle est souvent manifeste.
Mais on ne se demande que très rarement : « à la hauteur
» de quoi, de qui ? En matière de performance,
l’objectif est important. Adapté, il porte et
encourage la performance, inadapté, il torpille la
performance. Et en matière d’anxiété sociale, l’objectif
est souvent inadapté, car irréaliste, flou…
w Absolu
et insatisfaction
En discutant avec des personnes anxieuses,
on remarque assez vite une certaine insatisfaction
chronique : « J’aurai pu faire mieux », « Oui, j’y suis
arrivé, mais c’était facile »… « J’étais pas au top »…
Bref, phénomène étrange, qui fait qu’on ne se satisfait
pas de ses réussites, en en voulant toujours plus. Une
espèce de quête ultime, absolue mais hélas pour le
bien-être, désespérément virtuelle.
Comment
se phénomène se construit ?
Quelques
idées
:
Ces
schémas
sont sociaux et culturels : « toujours plus
jamais assez » pourrait être la devise de quelques
millions de personnes. L’entraîneur de foot braillant,
vociférant sur la touche ou le prof de latin et son «
peut mieux faire » à quelqu’un qui a des notes
honorables, participent au phénomène. Et comme
quelques-uns, s’ils ne sont pas dégoûtés par le foot ou
le latin, réussissent (malgré tout) a être performant,
cela conforte tout ce petit monde dans ces schémas. « Tu
vois, il y arrive, j’ai eu raison d’être exigeant. » Il
y a là une erreur d’analyse, car ceux qui réussissent ne
le font pas grâce à ces schémas, mais malgré ceux-ci et
au regard de leurs qualités et ressources personnelles.
L’entourage
familial
apporte sa pierre à l’édifice. Cela peut se passer
comme ça : un enfant fait un dessin et va le montrer à
un de ses parents.
1)
Si
le parent fait un compliment, cela encourage l’enfant à
dessiner et à développer ses compétences. Tout cela
nourrit la confiance en soi.
2)
Si
le parent n’apporte pas d’appréciation un tant soit peu
positive, ne dit rien ou critique, l’enfant va avoir
l’impression de ne pas en avoir fait assez. Il va
améliorer son dessin - ne va pas avoir de
compliment – va avoir l’impression de ne pas en avoir
fait assez - améliorer son dessin - ne pas
avoir de compliment – va avoir l’impression de ne pas en
avoir fait assez… Le compliment devient virtuel, absolu.
Et la quête d'absolu peut durer longtemps.
Dans
le
domaine de l’anxiété sociale, on se trouve donc assez
souvent au contact de personnes en recherche de cet
absolu, par définition inaccessible. Ils n’obtiendront
pas le compliment mais aussi, effet secondaire et
pernicieux, ne jugeront pas recevables les
compliments et attentions de la vie courante qui sont
eux, parfaitement réels mais bien fades au regard de la
quête du St graal : « non, c’est rien », « c’était
facile, tout le monde peut le faire ». En résumé, il y a
donc recherche par nature insatisfaisante et génératrice
d’anxiété d’un compliment virtuel, au détriment d’autres
compliments, informations réelles et fondatrices de
l’estime de soi et la confiance que le sujet s’accorde.
w Lacune
"objectivale"
Dans
ce
climat d’insatisfaction chronique, l’objectif établi
avant une performance sociale, risque fort d’être
également absolu et inaccessible. C'est-à-dire tout le
contraire de ce que doit être un objectif générateur de
performance. Il est alors tout à fait normal et naturel
d’appréhender, de mettre en place des stratégies
d’anticipation anxieuse ou d’évitement, de se découvrir
des inhibitions et blocages divers au moment de gravir
un « Everest personnel ».
Cette
lacune
« objectivale » de la performance dans l’anxiété
sociale est intéressante car recadre le débat dans le
réel, à mi-chemin parfois entre la thérapie et le
coaching. Le relevé des distorsions opérées par le
sujet, établit d’autre part une esquisse de la genèse de
son anxiété, facteurs sociaux et familiaux qui font
quitter la sphère du trouble psychologique, pour celui,
plus rassurant de l’apprentissage.
w Critères
d’un objectif non anxiogène
1.
L’objectif
doit être important pour la personne et celle-ci doit
considérer la réalisation de l’objectif comme salutaire.
Pour ce qui nous préoccupe ici, la mutation
cognitive est importante, un objectif modeste, diminuera
l’anxiété de performance et paradoxalement, augmentera
la qualité de la dite performance : « il est important
pour moi d’avoir un objectif moins exigeant. C’est ainsi
que ma prestation sera de qualité satisfaisante ». Si
cette « mutation » est en place, l’investissement sera
important.
2.
Le
paragraphe précédent entraîne que l’objectif doit être
modeste, c’est-à-dire, susceptible d’être atteint,
réaliste et réalisable. Chaque objectif atteint motive
et impulse de l’espoir dans la capacité à évoluer,
changer.
3.
Un
objectif doit être concret, précis et comportemental :
ces critères sont importants, car ils permettent de
vérifier que l’objectif a été atteint. « être bien » ou
« donner un sens à ma vie » sont des objectifs flous,
imprécis et par nature insatisfaisants car toujours
perfectibles. Alors, aucun progrès n’est vérifiable.
4.
Centration
sur le début plutôt que sur la finalité. Un objectif
doit décrire les premières petites étapes accessibles
plutôt qu’une finalité absolue. "Pour être calme à cette
réunion, je dois d’abord… »
5.
Ne
pas mésestimer la dureté de l’objectif. Reconnaître sa
difficulté :
- La déception sera moins forte en cas de
non-réussite de l’objectif
- La satisfaction sera importante en cas
de réussite.
Mettre en place un objectif de ce type
n’est aucunement un pis-aller mais un challenge dans le
cadre de l’anxiété sociale.
6.
Ecologie
: on devra toujours vérifier si la satisfaction de
l’objectif ne provoquera pas des effets secondaires
indésirables, conscients ou inconscients qui viendraient
bloquer la démarche.
7.
Examen
et développement des ressources. il est nécessaire
d'identifier et de mettre en place les ressources
nécessaires à la résolution de l’objectif :
apprentissages, développement de compétences, exposition
en imagination, …
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ARTICLE
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COURS DE REDACTION
Bibliographie
et liens
Les
phobies sociales / D . Servant / Masson
La
peur des autres / C. André / Editions Odile
Jacob
La
timidité / L. Crawford / j’ai lu
La timidité /
C. André / Que sais-je, puf
La timidité
chez l’enfant et l’adolescent / G. George /
Dunod
Réussir
à
surmonter le trac / JY Bellego / Ellébore
S’affirmer et
comuniquer / JM Boisvert / Editions de
l’homme
L’intelligence
relationelle / ML Pierson / Editions
d’organisation
Affirmez-vous /
F. Fanget / Eeditions Odile Jacob
L’estime de soi
/ C. André / Editions Odile Jacob
Les
phobies,
perspectives
nouvelles / J. Cottraux, E. Mollard /
PUF
Phobie
et
relaxation / collectif / L’esprit du
temps
Psychothérapie
des
phobies / L. Vera / Dunod
Les
phobies
/ C. André / Dominos - Flamarion

Ces pages seront développées au
fil du temps
Haut
de page
Surmonter
la
timidité - 1 CD ou téléchargement immédiat
Les
deux séances présentées ici proposent une approche
complête de la timidité utilisant diverses
ressources : hypnose, programmation
neuro-linguistique, sophrologie et relaxation. Un
travail approfondi se penchant autant sur les
fondements de la timidité elle-même et sur leur
remise en cause que sur les situations spécifiques
dans lesquelles l'anxiété sociale peut s'exprimer.
Deux superbes séances, complêtes et efficaces. En
savoir
plus
En
terminer avec l'anxiété sociale
Cette
méthode
d'auto-traitement de l'anxiété sociale, est
composée d’un cahier théorique et pratique
approfondi et progressif et de 7 CD audio vous
guidant dans la remise en cause de diférentes
problématiques : timidité, phobie sociale,
personnalité évitante, éreutophobie et trac.
Mis
au point par J. Boutillier spécialiste du coaching et
de la préparation mentale, ce CD vous présente deux
documents complémentaires, regroupant de nombreuses
ressources (hypnose ericksonienne, PNl, sophrologie,
approche cognitive et comportementale etc...) au
service de votre bien-être et de votre efficacité :
- Préparation psycho-corporelle
- Préparation mentaleUn
outil simple, naturel pour se trouver en
contact avec toutes ses potentialités et performant au
moment de la prise de parole.
©
Copyright 1996-2009 - Jérôme Boutillier - Tous
droits réservés.
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