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Par J. Boutillier Thérapeute et coach - Enseignant à l'INCTB, responsable des formations Praticien thérapies brèves et Thérapie brèves des troubles anxieux. PRESENTATION
Introduction Il
existe aujourd’hui plusieurs centaines de
psychothérapies différentes. Des pratiques sont
réservées à certains
professionnels, d’autres sont ouvertes à qui
désire s’y former. Cette pluralité
est une richesse. Elle permet chez
le
thérapeute disponible aux multiples découvertes
et expériences l’émergence
d’une pratique nommée approche
intégrative : des techniques diverses et
variées, d’origines multiples, réunies
dans une approche globale et cohérente,
sorte de « meta
thérapie ».
Les thérapies brèves participent de ce phénomène, voyant leurs frontières se perméabiliser. Les clivages originels se gomment peu à peu. Bandler, créateur de la Programmation neuro-linguistique intitule son dernier livre Transe-formations, référence à l’origine ericksonienne de la pratique. O’Hanlon avec Hypnose orientée solutions établit un pont entre hypnose et thérapie orientée solutions. Les théoriciens de la thérapie stratégique, surnomment leur approche « hypnose sans hypnose » et ont généré l’approche systémique que nous connaissons aujourd’hui. Tout se passe un peu comme si ces thérapies d’influence ericksonienne, après une période d’autonomisation, faisait un retour au source pour s’intégrer dans une démarche globale. Aux frontières de cet univers, on trouve les thérapies psycho-corporelles, mais également les thérapies cognitives et comportementales sortes de cousines plus ou moins éloignées, car alternatives ou bien institutionnelles. Cette
pluralité, intégrée dans une
«meta pratique» apporte
une richesse d’intervention sans équivalent. Cet
ouvrage est là pour en
présenter les divers aspects. J.
Guyotat
définit ainsi la psychothérapie : «On
regroupe sous la dénomination de psychothérapie
l’ensemble des moyens
psychologiques qui peuvent être mis en œuvre dans
un but thérapeutique ».
Cette citation précise le cadre d’une
thérapie : elle ne constitue pas en
une théorie mais plutôt en la mise en place de
techniques de changement ou
d’évolution. Elle permet en d’autres
termes de se donner les moyens du bien-être.
Ce sont ces ressources résolument concrètes et
pratiques qui sont abordées ici. Les
différentes cibles de la thérapie vont
témoigner de la
pluralité et du nécessaire statut
opérationnel de l’intervention
thérapeutique.
Ces territoires d’intervention en constante interaction, sont
au nombre de
5 : 1.
Système
(familial,
social) 2.
Cognitions 3.
Sensations 4.
Emotions 5.
Comportements
HE = hypnose
ericksonienne PNL =
programmation neuro-linguistique TOS =
thérapie
orientée solutions TS =
thérapie stratégique TCC =
thérapie
comportementale et cognitive TPC =
thérapies psycho-corporelles Ces pages vous présentent le cadre théorique et technique d’une thérapie brève intégrative, opérationnelle et efficiente. Pour un descriptif plus spécifique des différentes techniques, vous pouvez vous diriger les différentes pages de ce site : hypnose ericksonienne, PNL, thérapie orientée solutions, thérapie stratégique, thérapie psycho-corporelle (sophrologie, relaxation).
On
peut reprendre les 5 axes décrits
précédemment dans le modèle de
thérapie brève suivant :
Le
schéma ci-dessus issu de plusieurs points de vue de la
mouvance des thérapies brèves présente
différentes dimensions : ces
caractéristiques sont organisées en deux
systèmes, expérience interne et
expérience externe.
w
Expérience
interne : ce qui se passe à
l’intérieur du
sujet.
-
Dimension
cognitive (Croyances, ce qui est pensé. Par
exemple : « Je ne suis pas capable
d’y aller ».
-
Dimension perceptive et émotionnelle (Ce
qui vécu
émotionnellement, ce qui est perçu. Par
exemple : « J’ai eu peur
de… ».
- Dimensions sensorielle / corporelle (Ce qui vécu corporellement et perceptivement. Par exemple : « J’étais tendu et j’avais des sensations bizarres »). w Expérience
externe : ce qui se passe à
l’extérieur du
sujet.
- Dimension comportementale : (Action, ce que la personne fait. Par exemple : « J’ai décidé de ne pas y aller »). - Dimension réactionnelle du système : (Réaction, comment le système, les autres, le monde, réagissent aux actions du sujet. Par exemple : « Ne t’inquiète pas, je t’accompagne »). Ces 5 axes présentent la particularité d’être en constante interaction. Quelqu’un souffrant d'agoraphobie par exemple pourrait dire : « Je ne sais pas pourquoi j’étais tendu (expérience sensorielle, corporelle), j’ai eu peur (perceptions, émotions) et je me suis dit qu je n’allais pas y arriver (croyances). Ma peur a augmenté (perceptions, émotions) et j’ai commencé à voir trouble (expérience sensorielle, corporelle). Je suis alors sortie (action) et j’ai tout raconté à ma mère qui m’a amenée jusqu’à votre cabinet (réaction). ». On le voit, les interactions sont nombreuses, autant dans le domaine de ce qui se passe à l’intérieur de la personne qu’à l’extérieur. Les thérapies cognitives, les thérapies comportementales, les thérapies familiales... ont donc toutes leur mot à dire quand on observe le processus du problème. En même temps, elles n’agissent que sur un domaine (les croyances par exemple pour les thérapies cognitives). Cela peut suffire (il y a donc alors succès thérapeutique) mais également se révéler inopérant, car mésestimant la globalité du sujet et l’équilibre des systèmes (une des particularité des systèmes étant quand on les remet en cause insuffisamment ou que l'on ne leur propose d'alternative de fonctionnement valable, de développer une énergie considérable à retrouver le point d’équilibre initial). Il convient donc de produire une approche en thérapie brève pluraliste, multifactorielle et respectueuse de cet équilibre systémique. QUELQUES NOTIONS
Le
concept d’intention positive est
fondamental. Cela peut peut-être surprendre au premier abord
lorsqu’il s’agit
de difficulté psychologique, mais il n’y a pas de
trouble qui n’ait une bonne
raison d’être. On boit pour oublier, on est
agressif pour se protéger…
« Tout
comportement, à son origine, est orienté
vers l'adaptation et contient une intention
positive »
Il
s’agit là d’un
présupposé, sorte de profession de foi
qui va conditionner l’ensemble de la démarche
thérapeutique.
Le patient a souvent entendu : « c’est mal de boire », « tu n’as pas honte de déprimer avec la vie que tu as », « c’est ridicule d’avoir peur des souris », « tu as vu comme tu es gros »… Le principe d’intention positive est un élément fondateur qui garantit de ne pas tomber dans ces poncifs et dans les solutions qui correspondent, déjà essayées mais inefficaces (voire accentuant le problème). Ce présupposé constitue un recadrage thérapeutique en lui-même, ouvrant le champ du dialogue et du changement ou de l’évolution, pour le patient comme pour le thérapeute. Alors
pourquoi
une intention positive conduit-elle à un
trouble ? La raison peut en être par exemple un
appauvrissement des
ressources. Le trouble est en fait un moindre mal, la moins pire des
solutions
à disposition : plutôt que de se
suicider, on boit (l’intention positive
est d’échapper au suicide).
L’explication peut résulter également
d’une forme
de conditionnement anachronique. La solution mise en place a
été bonne à un
moment donné de la vie du sujet, elle s’est
installée, développée et perdure
bien que devenue inadaptée au bien-être :
une petite fille voit sa maman
partir pour quelques jours. Elle est triste. Pour la consoler, la maman
lui
donne des bonbons. Une fois seule, l’enfant grignote un des
bonbons et s’en
trouve réconfortée. 20 ans plus tard,
l’enfant devenue adulte, évolue dans un cadre
de référence, un contexte complètement
différents. Régulièrement,
lorsqu’elle
se sent seule elle fait de l’hyperphagie, mange de
manière compulsive et
irrationnelle (l’intention positive, se
réconforter avec une sucrerie, est
toujours présente).
Les motivations internes d’une personne peuvent être décalées, obscures, irrationnelles… Mais les respecter, entendre les intentions permet de mettre en place une recherche de solutions adaptées. Alors, peu importe que le présupposé de l’intention positive soit vrai. Tout juste est-il nécessaire qu’il soit vraisemblable. Ce regard nouveau sur la difficulté permet de recadrer l’attitude qui lui est portée, par le thérapeute, le client ou son entourage. L’intention positive suscite le respect et l’attention. Des hypothèses sur l’utilité du symptôme sont formulées, des aspects ou enjeux nouveaux apparaissent. Et ainsi la perspective de nouvelles solutions. Accéder à la partie L’être
humain est comme une boule aux multiples facettes.
Chaque facette représente une partie
de lui et participe à
l’ensemble, en relation avec les autres parties. Ces parties
sont des processus
psychiques plus ou moins indépendants qui ont leur propre
intention, moyens
d’action et objectifs.
Ainsi par
exemple, un cadre dynamique qui n’arrive pas à
concilier travail et famille vit un conflit : conflit entre la
partie qui
tend vers la réussite personnelle et une autre partie qui
désire l’épanouissement
de la vie personnelle. Ce sont là deux intentions positives,
qui viennent
s’entrechoquer pour créer un conflit. Si on met
à jour ces deux parties et
qu’on leur reconnaît à toutes deux une
intention positive, on va assez aisément
leur trouver un objectif commun : être bien,
réussir sa vie… On peut alors
établir une collaboration pour une recherche de solutions,
voire une réunion,
qui mettent fin au conflit et rendent possible
l’évolution du sujet dans sa
complète intégrité (professionnelle et
personnelle). L’intention
positive constitue une occasion de
rendre accessible des parties du sujet qui ordinairement ne le sont
pas. Les
proches demandent souvent à la personne souffrant de
boulimie :
« mais pourquoi tu fais ça ?
C’est
écœurant ! »
Réprimée,
la partie se tait. Pour nouer le dialogue, il est nécessaire
de la légitimer,
voire de lui rendre hommage. Si la partie est acceptée,
intégrée, alors un
dialogue est possible. C’est en cela qu’on peut notamment observer l’échec de thérapies comportementales à moyen et long terme, approches pourtant enthousiasmantes au premier abord : désensibiliser un patient à une peur, c’est réprimer l’intention adaptative et interne de cette peur. Si la raison est profonde et justifiée, l’écologie de la personne est mise à mal et le mieux-être, si il y a, n’est que parcellaire et insatisfaisant. En cela, le principe d’intention positive garantit la mise en place de changements et évolutions respectant l’écologie de la personne.
Dans le
présupposé énoncé plus
haut, il est question d’adaptation.
Toute manifestation humaine, symptôme y compris est une réponse
d’adaptation.
Toutes nos réactions, comportements… ont pour but
de satisfaire aux exigences
du réel qui nous entoure. Si par exemple, je me trouve les
cheveux trop long,
je mets en place la solution « aller chez le
coiffeur » pour que mes
cheveux retrouvent une longueur correspondant à mes
attentes. Ces critères qui
se veulent personnels, dépendent en fait de mon
éducation, mes goûts,
l’influence familiale, sociale… On
définit cet ensemble d’inter-relation
par le terme de système (système
familial, culturel…). Toute
réaction adaptative est mise en place pour garantir
l’équilibre et
l’intégrité d’un
système. Si je ne vais pas chez le coiffeur on
va me le faire remarquer, je ne vais pas me sentir bien, ma femme va me
regarder de travers, je n’aurai plus le look qui correspond
à ma fonction, je
ne ferai plus travailler le coiffeur... Bref, le système
sera perverti, mis en
danger. En mettant en place un certain type de comportement adaptatif
(en me
faisant couper les cheveux), je rétablis
l’équilibre. L’idée
de système dans l’approche psychologique fait
intervenir la complexité : dans les
années 40, L. von Bertalanffy,
biologiste américain a remis en cause la logique
cartésienne en établissant la
théorie des systèmes. Cette approche a
été adaptée à la
psychologie par Bateson
et Watzlawick aux USA, à palo Alto. Au contact
également d’Erickson, ils
vont travailler sur les psychopathologies et en avoir une lecture au
niveau des
systèmes familiaux. Un
système est donc un ensemble de personnes en
interaction. Ici, 1+1=3 (A+B = A + B + interaction entre A et
B). A partir de
ces divers aspects systémiques du symptôme en
tant qu’adaptation et de recherche
d’équilibre, il convient de se demander
pourquoi une difficulté psychologique apparaît
mais aussi et surtout comment le
système la maintient ? Qu’est-ce qui dans
A, B et leur interaction
entretient le problème ? On n’est plus
dans une structure cause-effet,
rassurante mais basique, mais dans un processus circulaire, une
boucle :
un système s’auto-régule, afin de
trouver un point d’équilibre. Le
fonctionnement est cybernétique : quand de
nouvelles données surviennent,
le système reçoit
des informations (feed
back) et s’adapte pour trouver un autre point
d’équilibre. Le rôle du
thérapeute ici est d’établir une phase
de déséquilibre momentané en apportant
de nouvelles informations pour que le système trouve un
autre point d’équilibre,
plus adapté au bien-être. Dans le cadre
de l’anorexie par exemple, on observe de
jeunes filles qui réussissent le tour de force de garantir
un certain équilibre
avec un comportement alimentaire : l’anorexie se
développant, les parents
ne parlent plus de divorce, la maman n’a plus peur de voir
grandir sa petite
fille (qui pousse le détail jusqu’à
l’aménorrhée), le papa est
réinvesti… Si
d’aventure la jeune fille reprend quelques kilos, les parents
recommencent à se
disputer, la maman voit sa fille s’autonomiser et se perd, le
papa est de
nouveau absent ou effacé… Bref, les
symptômes entretiennent l’écologie du
système familial et la disparition du symptôme le
met en péril (c’est là une
des raisons de la
« résistance » décrite dans de
nombreux ouvrages
de psychiatrie, résistance qui n’en
est plus une, puisqu’il s’agit
d’intégrité et de survie, là
aussi intention
positive). On peut dire
alors que la personne en souffrance
psychologique porte en elle le symptôme nécessaire
au système auquel elle
appartient. Dans le
cadre
de notre
exemple, si on envoie les parents
en week-end, si on encourage la maman à exister autrement
qu’en tant que mère
et si on rappelle au papa la loi des 35 heures, le système,
ses personnes et
leur interaction changent : un autre point
d’équilibre est trouvé dans
lequel le symptôme n’est plus nécessaire. Le
concept d’intention positive est également
important à
un autre niveau de l’intervention thérapeutique.
Considérer une motivation
profonde positive d’une part et un symptôme,
manifestation négative, d’autre
part permet de séparer le comportement dysfonctionnel du
sujet, de distancier
le comportement de son intériorité.
Le sujet
n’est plus celui qui boit, mais celui qui essaie
de s’adapter du mieux qu’il peut, en utilisant le
comportement « boire de
l’alcool ». Les nominalisations du type,
« le parano »,
« l’alcoolique » …
réduisent la personne à son symptôme et
rendent plus ardu le changement. Le
trouble psychologique part donc d’une bonne intention, le
symptôme venant établir un équilibre du
système. Mais alors, pourquoi mettre en
place de telles solutions ? L’être humain
fait comme il peut avec ce qu’il
a sous la main. Le problème de la mise en place
d’un trouble se trouve dans la
pauvreté des solutions mises à disposition (si le
fumeur a en lui d’autres
moyens de se calmer et de ne pas taper sur son collègue plus
adaptés au
bien-être, il les utilisera bien volontiers).
Le sujet va
puiser ses solutions dans sa carte du réel, ou
représentation du monde : chacun construit sa carte
de la réalité.
Celle-ci détermine le sens attribué au
vécu, ainsi que le panel de choix et
solutions possibles. Cette notion de carte est issue de la
sémantique générale
et d’Alfred Korzybsky, son fondateur, qui écrit
(1)
: « La
carte n’est pas le territoire qu’elle
représente » Cette citation
traduit bien la faculté particulière de
chaque être humain de construire une
représentation personnelle différente
d’une réalité pourtant identique. Si
cette carte est pauvre en représentations,
le sujet ne va pas pouvoir y puiser de nombreuses solutions. Si un
individu
présente dans sa représentation du monde la
croyance « il faut fuir le
danger », il va mettre en place la
« solution-fuite » à
la
« situation-danger ». La
personnalité évitante ou phobique sera une
réponse d’adaptation,
d’équilibre, correspondant à sa carte
du réel. Einstein a
écrit : "On ne peut
pas
résoudre un
problème avec le même type de pensée
que celui qui l'a créé". La mise en
place de solutions adaptées au bien-être passe
donc par une modification de la
carte du monde du sujet. Le techniques thérapeutiques ont
entre autres cette
vocation : permettre au sujet d’élargir
le panel de ces choix, de
construire d’autres « meilleures
solutions », qui garantissent un
nouvel équilibre sans la nécessité du
symptôme. On
peut à la lumière des paragraphes
précédents dégager un
point de vue sur la difficulté psychologique qui a le
mérite d’être simplissime
dans son principe : des solutions qui deviennent des
problèmes.
- La
première gestation est de
l’ordre du jugement :
pour s’adapter, la personne met en place une solution (par
exemple, manger plus
que de raison). Elle (ou son entourage) décide à
un moment qu’il s’agit d’un
problème. Cette étape est importante, car par
définition, c’est en décidant que
quelque chose est un problème que ça en devient
un (de nombreuses personnes, à
un moment ou à un autre de leur vie ont mangé
plus que de raison sans décider
qu’il s’agisse d’un problème).
- La
deuxième gestation est de
l’ordre de la prise de
décision : à partir du
moment ou on a déterminé qu’on avait un
problème,
il est tout à fait légitime de vouloir mettre en
place des solutions. Le
trouble va ici se révéler lorsque les solutions
mises en place complexifient le
problème (par exemple se retenir de manger pour ensuite
sombrer dans des
compulsions alimentaires plus importantes). Les solutions au
problème
deviennent elles-mêmes un problème. On voit ici que l’intention est bonne, mais qu’il y a un brouillage des intentions et effets obtenus. On peut alors se demander si une thérapie pertinente doit se concentrer sur la résolution du problème ou sur la mise en place de solutions.
A
première vue, le champ des thérapies
brèves peut sembler
scindé en deux. D’un côté les
thérapies qui se penchent et agissent sur le
problème, de l’autre celles qui se penchent sur la
solution.
L’ « orientation
problème » présente un long
historique, puisque
qu’il correspond à peu de chose près
à celui de la médecine. La thérapie
traditionnelle a besoin d’émettre un diagnostique,
pour déterminer ce qui ne va
pas et pouvoir s’attaquer au problème (soigner)
afin que le patient en soit
libéré (guérir). Les
thérapies brèves
« orientées
problème » ne
s’inscrivent pas dans cette logique. A l’image par
exemple de la thérapie
stratégique, elles s’intéressent, non
pas au problème, mais à sa structure
afin… de trouver une solution. La
démarche en thérapie stratégique est
décrite ainsi par
Fish et Piercy (2) : «… fondée
sur
l’hypothèse théorique que le
comportement, qui se manifeste comme partie d’une
séquence en cours
d’événements interactionnels
récursifs, ne peut être compris
que dans son contexte. Les symptômes sont
enchâssés dans les séquences de
l’interaction, et sont développés et
entretenus par des solutions inefficaces. Les
symptômes ne sont pas problématiques par
nature mais plutôt, sont
construits de cette manière, en fonction de la
réalité créée par la
famille. La
thérapie vise à changer cette
réalité. » Ainsi
même quand les thérapies brèves
s’intéressent au
problème, c’est en réalité
au processus qui mène à la difficulté
qu’elles
s’intéressent plus qu’au
problème lui-même. Erickson disait que le
symptôme est
comme un manche de casserole : cela permet de prendre la
casserole pour
goûter ce qu’il y a dedans. Tout juste peut-on donc
reconnaître au symptôme une
forme utilitaire (qu’Erickson saura d’ailleurs bien
négocier). Les
deux
orientations n’apparaissent donc pas comme
antagonistes mais plutôt comme complémentaires, le
principe pouvant être autant
de remettre en cause une structure à travers ses
dysfonctionnements que de lui
proposer un fonctionnement adapté.
Le
changement ou l’évolution de la carte de la
réalité
constitue donc une étape nécessaire et utile de
la remise en cause d’un trouble
psychologique. La base d’un changement ou d’une
évolution est relativement
élémentaire (3) :
La
motivation thérapeutique est ainsi : un individu
n'est pas
satisfait par son état présent, plus ou moins
adapté au bien-être. Il désire
donc être autrement, évoluer ou changer.
Pour cela il a des ressources,
mais il n'y a que peu ou pas accès, car des interférences
sont
installées entre l'individu et ses ressources. Les
obstacles peuvent être multiples : 1)
La personne ne sait pas comment créer une
représentation du
changement ou comment se comporter après le changement.
Bref, elle n'a pas le
mode d'emploi.
2)
La personne ne se donne pas la possibilité de changer. Elle
a
les moyens, mais ne se les donne pas, faute de temps par exemple,
pensant qu'un
changement est long et laborieux...ou à l'inverse (qui
revient au même, car
dépendant de la même croyance), pensant qu'un
changement rapide n'est pas un
"vrai" changement. 3)
Une partie de la personne ne veut pas
changer, consciemment ou non,immobilisme du à
l’intention positive systémique,
ou bien aux bénéfices secondaires que
génèrent la difficulté..
è Domaines de
compétences de l’inconscient La condition
du changement est donc l’accès à des
ressources. La difficulté du changement psychologique
réside dans la nature
inconsciente de ces ressources. La thérapie en est une clef
d’accès. En
évoquant le terme
d’ « inconscient »,
on
est loin ici des conceptions freudiennes, faisant de
l’inconscience une entité
obscure voire menaçante qui joue le plus souvent des tours
pendables.
Erickson a
introduit une vision bien différente et
opératrice de l’inconscient : - Le
conscient, c’est la conscience du moi ici et
maintenant, c’est-à-dire les quelques choses que
vous êtes en train de faire,
les quelques choses auxquelles vous portez attention.
- L’inconscient,
c’est tout le reste, «ce qui n’est
pas encore conscient», conception ericksonienne
très large. 95% de notre fonctionnement
est inconscient. L’hypnose entre autres
thérapeutiques établit un pont vers
cette richesse intérieure.
Plus
précisément, l’inconscient
présentera différentes
fonctions utiles : 1.
Fonction de
connaissances :
l’inconscient est une gigantesque archive
d’apprentissages, de souvenirs, de connaissances...
C’est entre autre le siège des
expériences de vie, des croyances, des
stratégies internes qui vont générer
nos émotions et nos comportements (adaptés
ou pathologiques). 2.
Fonction
biologiques :
l’inconscient fait fonctionner notre corps,
(équilibres naturels, régulations
physiologiques autonomes, système immunitaire,
…). Il n’y a pas ici de
dichotomie psycho-soma : "L'esprit
et le corps
représentent deux aspects d'un
seul et même système d'information : la vie"
(Rossi) 3. Fonction de
protection :
l’inconscient
est le siège de l’instinct de survie mais aussi de
l’intuition par exemple et
sait rendre conscient ce qui est nécessaire au sujet (prises
de conscience),
mettre de côté ce qui pose problème ou
est inutile (refoulement, oubli). Il est
orienté vers le bien-être et la survie. è Changement et
inconscient Un changement
de représentation de la réalité
s’établit à
un niveau inconscient avant d’être
conscientisé de manière plus ou moins
parcellaire. Il s’agit d’accéder
à des ressources jusque là inconnue et donc
inutilisées : « Vous
savez
beaucoup plus de choses que vous savez
que vous savez. » M.H. Erickson. Ceci rejoint
le présupposé de la programmation
neuro-linguistique : "Chaque
personne dispose
déjà de toutes les ressources dont
elle a besoin "' Ces aspects introduisent la nécessité de la variation de l’état de conscience dans la relation thérapeutique. L’état de conscience modifié constituera un moment de choix d’accès aux informations et de travail intérieur d’évolution ou de changement. ![]() è
Caractéristiques
de l'inconscient Avant de
découvrir les modalités ou techniques de
communication avec l’inconscient, il convient de
définir les contours et
caractéristiques de cette richesse intérieure. w
L’inconscient est hyper-compétent : il est
capable de traiter de
multiples informations de manière simultanée,
cela à une grande vitesse. Les
ressources thérapeutiques sont donc puissantes voire
illimitées. w L’inconscient
est omniscient : il contient
et manie des informations sans que le
conscient en soit informé. Le travail
thérapeutique peut donc s’installer à
différents niveaux, au-delà des
capacités conscientes, de manière large et
approfondie. w L’inconscient
est personnel : tout ce qui
concerne la vie du sujet est stocké,
archivé et constitue donc un matériau utile. En
mobilisant l’inconscient, on
sollicite l’entière
intériorité de la personne, dans toute sa
richesse
d’information et sa profondeur. w L’inconscient
est autonome : il
possède ses propres modes de fonctionnements,
indépendants des limites de du conscient. Là
où le fonctionnement conscient est
bloqué ou inefficace, l’inconscient peut mettre en
place des processus qui lui
sont personnels. w L’inconscient
est constamment présent : le conscient
connaît des périodes
de veille et de sommeil, l’inconscient a une
activité et donc une capacité
d’action permanente. w L’inconscient
est créatif :
sollicité de manière adaptée, il
mobilise des ressources
diverses et variées et met en place des solutions
insoupçonnées, ignorées
consciemment. w L’inconscient
est une gigantesque archive : tout
événement, connaissance,
expérience, consciemment connus ou non, sont
archivés et réutilisables.
L’inconscient est grand réservoir
d’information. w L’inconscient a
un fonctionnement simple : il est
concret, littéral, ne
connaît pas l’abstraction, privilégie
les fonctionnements élémentaires (survie,
facilité…). La communication doit donc
s’adapter à ces caractéristiques avec
un
langage et des techniques pertinentes. w L’inconscient
fonctionne par images : le mode de
communication
préférentiel se construira donc sur des images,
symboles et métaphores. On le
voit, la
communication avec l’inconscient et la mobilisation de ses
nombreuses
ressources ouvrent considérablement le champ de la
démarche de changement ou
d’évolution recherchée en
thérapie. è On ne peut
pas ne pas communiquer (4) : on
dit
également : « Tout est
communication ». Quelque soit son rapport
au monde, l’être humain reçoit et envoie
des messages, interagit avec le
système dans lequel il évolue. Même
l’absence de communication est une information
relationnelle. La communication est donc inévitable et à différents niveaux : verbal et non-verbal, conscient et inconscient, personnel et systémique (système familial, culturel, social…). L’intégration de ce présupposé permet de nourrir le développement d’une relation thérapeutique elle aussi multi-niveaux et d’une polyvalence thérapeutique qui viennent répondre à cette pluralité proposée par le client.. Congruence è La Congruence Le terme de congruence est issu de la démarche de Carl Rogers (5), approche centrée sur la personne (ACP) qui met l'accent sur la qualité de la relation entre le thérapeute et son client (écoute empathique, authenticité, non-jugement…). La congruence, c’est la correspondance entre ce qui est pensé, consciemment vécu et ce qui est exprimé, verbalement mais aussi non-verbalement. En conséquence, si il y a un écart entre ce qui est perçu et ce qui est exprimé, il y aura incongruence, relevée par l’interlocuteur et venant nuire au message transmis en le brouillant ou le pervertissant. Toute communication, pour être efficace doit être congruente. Il convient donc d’étudier en détail les différents éléments de la communication, verbaux et non verbaux et de perfectionner ces outils afin d’établir une relation thérapeutique la plus satisfaisante et efficace possible. Position et changement Le modèle de l’école de Palo Alto définit la communication comme un rapport entre des comportements contrastés qui s’ajustent les uns en fonction des autres, sortes de vases communiquants, pour obtenir un équilibre (homéostasie). è Différents systèmes peuvent s’établir : - Modèle symétrique : la relation est égalitaire (rapport en miroir), comme dans le cas d’un couple d’amoureux ou de deux spécialistes d’un domaine donné. - Modèle complémentaire : la relation comporte une position basse et une position haute qui se complètent et s’auto-alimentent. C’est le cas du processus thérapeutique. è Positions - La position haute est une situation d’autorité : elle détient le savoir et dirige l’interaction en étant active. C’est par exemple celle du médecin qu’on va voir pour être soigné. - La position basse est à l’opposé la situation d’infériorité : elle ne connaît pas les solutions et subit l’interaction en étant passive. C’est par exemple la position du malade qui s’en remet à la science. Nous l’avons vu, chaque individu possède en lui les ressources de son changement ou de son évolution. Les solutions sont dans le client. Il importe donc dans l’interaction thérapeutique qu’il soit placé en situation haute, afin d’être actif et de mobiliser ses ressources, seul gage d’une évolution adaptée à son identité. è Quelques risques de la position haute pour le thérapeute : - Il néglige la recherche d’informations - Il a l’illusion de contrôler la situation - Il désinvestit le client de sa fonction agissante dans la résolution de problème. - Il rend le client dépendant de ses savoirs et compétences - Il oublie que le thérapeute soigne mais que c’est le patient qu guérit - Il court le risque d’être pris en défaut en cas d’insuffisance (théorique ou pratique). “Plus
vite
le singe monte à l’arbre, plus vite il montre ses
fesses”
è Placer le client en position haute permet d’éviter nombre d’écueils : - Le client n’attend pas de solutions externes et va se tourner naturellement vers ses ressources. - Les solutions mises en place sont celles du patient, non du thérapeute - Le client est sur le chemin de l’évolution personnelle et de l’autonomie - Les solutions mises en place seront écologiques, donc stables et durables, car adaptées à la carte du client. è La relation thérapeutique est ici dichotomique : - Position haute « officieuse » du thérapeute dans le choix du cadre relationnel complémentaire et des positions de chacun. - Position basse stratégique et « officielle » du thérapeute dans le contenu lui-même de l’interaction. Typologie du client
« Si
le commerce était mieux
fait, c’est le client qui devrait faire son
prix » M. Aymé Il y a bien des sortes de client. On peut cependant regrouper trois types de démarches assez fréquentes, typologies que De shazer (6) a définies ainsi : « visiteur », « plaignant » et « acheteur ». Il est à noter qu’un même sujet peut évoluer au fil de la relation d’une position à une autre. Voici un survol introductif de ces différents types qui participent à orienter les premières orientation et stratégies thérapeutiques. è Le
«visiteur» :
il est en
général venu parce qu’on lui a dit de
venir (l’entourage ou le médecin
généraliste). Il semble presque parfois
qu’il
soit entré simplement parce qu’il y a avait de la
lumière. Il ne formule aucune
plainte (sauf parfois celle d’être
obligé d’être là) ou aucune
demande
particulière. Il n’apparaît pas comme
persuadé d’avoir un problème. Il y a de
fortes probabilités que la situation
s’éclaircisse au fil des rendez-vous, mais
pour cela, il est nécessaire que le client revienne. Pour
cela, il doit prendre
confiance en le thérapeute, en lui-même et en la
relation thérapeutique. Les ressources
seront diverses : w Paraître
sympathique et agréable au client. Les
éléments de cette
connivence seront développés dans la suite de ces
pages. w Etre du
côté du client dans la problématique
qu’il veut bien énoncer. w Valoriser le
client, à travers des compliments. Il convient en faire
même un expert de son problème (officieux). On
peut par exemple évoquer le même
problème ayant pris beaucoup plus d’ampleur chez
d’autres clients et lui
demander comment il a fait jusqu’à
présent pour que ça ne se développe
pas
plus, comment il fait quand le problème ne se produit pas,
à titre de simple
information. Le client prend confiance, devient un expert. w Etablir un
objectif en fonction de ce qui est dit. On travaille ici
encore plus en fonction de ce que le client propose. Les points
d’approche
peuvent être les conséquences du
problème sur le client : si la personne
se plaint par exemple d’être obligée par
sa famille de venir en consultation à
cause de son addiction au jeu, l’objectif peut être
de ne plus avoir à venir à
ce maudit rendez-vous (ce qui passe par remettre en cause la
dépendance au
jeu). Ici la personne exprime son besoin de guérir, non pour
se soustraire à un
trouble mais pour se soustraire au traitement, mais le
résultat est le
même : un objectif est formulé et un
accord thérapeutique peut être
établi. w L’hypnose
ericksonienne propose des techniques non
spécifiques qui
peuvent provoquer déjà un début de
changement, développant la confiance dans la
relation thérapeutique (par exemple, la technique de Rossi,
psychologue américain virtuose de ce qu’on
pourrait appeler thérapie secrète). è Le
«plaignant» : il
exprime une
plainte mais difficile à convertir en
processus thérapeutique, cela pour plusieurs
raisons : w Le client
déclare n’avoir aucun pouvoir ou moyen
d’action sur le
problème (« je suis comme ça,
je ne peux rien y faire ») w Le client
trouve une responsabilité externe au problème
(« ce
n’est pas de ma faute ») w La plainte est floue ou
incomplète, se perd dans des méandres multiples
et incertains(« Je me sens
mal mais je ne sais pourquoi, c’est
compliqué… » Le
« plaignant » indique donc selon
les cas
de manière
directe qu’il ne peut rien à
la résolution du problème. Les
stratégies vont être adaptées
à cette incompétence
affirmée : w Le
« plaignant » est en position
basse. Il convient d’être
synchronisé, en position basse également.
Rassurer ou prendre la position
d’expert dévalorise et dépotentialise
le client encore plus. w Le dialogue
va viser à créer l’idée de
compétence personnelle chez le
sujet puis à la renforcer. Pour cela on
servira : - de tout
élément positif dans la vie du sujet,
même hors
de la problématique. - de situation
plus ou moins analogue où il a pu mobiliser
ses ressources pour mettre en place des solutions. -
d’un questionnement enquêtant ce sur ce que le
client a
fait pour que le problème ne soit pas plus
développé - des
exceptions, moments où le problème ne se produit
pas
(développé par ailleurs) - de l’hypnose, utile dans l’abord de ce type de client sur le thème : « vous êtes consciemment incompétent ? Ce n’est pas grave, le travail est inconscient. » (accompagné d’une illustration de ces puissantes capacités inconscientes qui dépassent ce que l’on peut faire consciemment). è L’ «acheteur» :
il
a un
problème et est volontaire,
prêt à faire quelque chose. Tout est plus clair et
précis, le sujet est
disponible pour expérimenter ce qu’on lui demande
de faire. La demande est une
recherche de connaissances, de moyens et techniques pour
accéder à des
solutions. La démarche est collaborative, ouverte et toutes les techniques abordées dans cet ouvrage peuvent se révéler adaptées. Le thérapeute se gardera de devenir un professeur, conseilleur ou mentor, restant dans sa position basse malgré la disponibilité ou l’enthousiasme du sujet. Le risque systémique dans le cas contraire serait de provoquer un changement de type, l’ « acheteur » devenant « plaignant » voire simple « visiteur ». J. Boutillier (1) Aspect
of theory of syntax, 1965
(2)
The theory and
practice of structural and strategic
therapies (3) Croyance
et santé /
Dilts/ La méridienne (4) Présupposé de programmation neuro-linguistique (5) Le développement de la personne / Dunod (6) Explorer les solutions en thérapie brève / satas Bibliographie Palo Alto - thérapie stratégique et systémique
L'art du changement : thérapie stratégique et hypnothérapie sans transe / Nardone - Watzlawick ![]() Un ouvrage majeur de la thérapie stratégique et systémique telle qu'elle est enseignée à Palo Alto, indispensable pour tout praticien en psychothérapie. En savoir plus / Commander Orientation solutions
![]() Un livre orienté solutions sur la communication. De nombreuses techniques, simples et pratiques sont proposées par Bil O'hanlon.
Dans
le droit fil de ses précédents ouvrages, Steve de
Shazer souligne ici l'importance d'une étude attentive de la
conversation thérapeutique.
![]() Un ouvrage fondateur de la thérapie orientée vers les solutions. Dans ce livre, deux cliniciens réputés pour la clarté et l'humour de leurs séminaires, retracent l'évolution de cette approche, mettent en relief les hypothèses qui favorisent les changements, et proposent ensuite des lignes directrices claires, concrètes et détaillées pour transformer la théorie en pratique. Pour professionnel, indispensable.
Ce livre passionnant est consacré aux techniques d'entretien basées sur la thérapie centrée sur la solution, une approche particulièrement adaptée aux impératifs actuels de la pratique dans les professions d'aide.
En rupture radicale avec les techniques traditionnelles de la thérapie conjugale, les auteurs utilisent la puissance de la confirmation personnelle et des stratégies orientées vers les solutions pour sortir des impasses de la vie de couple. Ils aident les couples à trouver des problèmes qui peuvent être résolus, à agir en collaboration et à changer les comportements destructeurs. Hypnose ericksonienne
Un séminaire avec Milton H. Erickson / J. Zeig / Satas ![]() Espoir et résilience / D.Short / satas ![]() Cet ouvrage constitue un exposé brillant des différentes stratégies ericksoniennes. Très riche d'enseignement et unique en son genre. Un ouvrage de référence pour le professionnel. Hypnose et hypnothérapie chez l'enfant / Olness - Kohen / Satas ![]() Un important ouvrage pour de nombreuses applications cliniques de l'hypnose chez l'enfant. Métaphores et suggestions hypnotiques / C. Hammond / Satas ![]() Une anthologie de métaphores et suggestions hypnotiques : hypnose classique et ericksonienne. Pour professionnel, à posséder dans sa bibliohèque. Formations - INCTB : Formation praticien en thérapies brèves : se former à l'univers et aux techniques de la thérapie brève par un spécialiste, à l'INCTB. Cliquez ici pour en savoir plus Pages spécifiques : Formation hypnose et PNL - Formation thérapies brèves - Formation thérapie brève des troubles anxieux - Formation coaching performance Sites : - Hypno-solutions.net Site du réseau consacré à l'hypnose et aux thérapies brèves. Visiter - INCTB Formation en hypnose, PNL et thérapies brèves. Visiter - Psycho-D Editions Librairie sélective en ligne. Visiter - Forum de l'hypnose, des thérapies brèves et de leur domaines d'application Forumtherapiesbreves.com Visiter ![]() Sessions complètes à Caen à partir du 23 septembre 2010 En savoir plus ![]() ARTICLE
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